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"ISF vert" : "Je préfère une France qui soit championne des emplois qu'une France championne des impôts", déclare Agnès Pannier-Runacher

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Article rédigé par franceinfo
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C'est l'économiste Jean Pisani-Ferry qui défend, dans un rapport commandé par la Première ministre, Élisabeth Borne, l'idée d'un ISF vert.

"Je préfère une France qui soit championne des emplois qu'une France championne des impôts", déclare vendredi 26 mai sur franceinfo Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique. Elle réagissait au rapport de l'économiste Jean Pisani-Ferry, missionné par la Première ministre pour évaluer les impacts économiques de la transition écologique en France. Ce rapport, présenté lundi, affirme notamment que la transition vers une économie décarbonée nécessite des investissements massifs et ne pourra réussir sans aider les ménages et alourdir la dette publique. Il préconise également de taxer le patrimoine financier des plus aisés via un "ISF vert".

Mais Agnès Pannier-Runacher ne souhaite pas réduire ce rapport "de plus d'une centaine de pages" à cette seule recommandation. "Ce rapport nous dit plusieurs choses, notamment que la marche à franchir est immense dans les dix années qui viennent et qu'elle va supposer énormément d'investissements". Le rapport de l'économiste évoque le chiffre de 66 milliards d'euros supplémentaires par an pour la transition énergétique.

Investir dans les renouvelables, "c'est créer de la richesse demain"

La ministre tient donc à rappeler les autres points abordés dans le rapport : "Sur le financement, il dit qu'investir aujourd'hui, c'est créer de la richesse demain et peut-être que cette dette créée au regard de l'investissement dans les énergies vertes doit être regardée d'une manière différente que de la dépense budgétaire classique". Elle rappelle que le rapport "dit également qu'il faut revoir toutes les niches fiscales en faveur des énergies fossiles".

Agnès Pannier-Runacher le reconnaît, "des efforts vont devoir être faits [...] et ils sont dans le court terme" mais elle ne veut pas que ces efforts soient vus de façon négative et ajoute : "Il y a également toutes les opportunités de création d'emplois et de réindustrialisation de notre pays que nous devons mettre en perspective", donnant l'exemple de la relance du nucléaire, avec "100 000 recrutements" qui vont être réalisés "dans les dix années qui viennent".

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