L'abattage controversé des bouquetins a commencé en Haute-Savoie
Un arrêté prévoit cet abattage dans le massif du Bargy pour éviter que la brucellose, maladie infectieuse qui risque, selon les éleveurs, de contaminer leurs bêtes, ne s'étende. Les défenseurs des animaux ont saisi la justice.
Sur environ 300 bouquetins, près de 230 devraient être euthanasiés. L'abattage controversé des bouquetins malades dans le massif du Bargy (Haute-Savoie) en raison de la brucellose, maladie infectieuse qui risque, selon les éleveurs, de contaminer leurs bêtes, a commencé jeudi 8 octobre, "en application d'un arrêté du 16 septembre", selon la préfecture.
Cet arrêté autorise la capture et l'euthanasie de bouquetins séropositifs à l'enzootie par les agents de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), en "vue de la constitution d'un noyau sain parmi la population des bouquetins du Bargy, et pour compléter le noyau sain de 61 individus" existant. D'abord envisagé, l'abattage total des 300 bêtes a donc été écarté.
Certains écologistes dénoncent une "méthode brutale"
Cette décision indigne les défenseurs de la nature, qui ont saisi la justice administrative pour suspendre l'arrêté. L'examen du référé suspensif est programmé le 19 octobre devant le tribunal administratif de Grenoble. Selon Jean-Pierre Crouzat, porte-parole de la Fédération Rhône-Alpes de protection de la nature (Frapna) chargé du dossier, "le massif est actuellement bouclé par les gendarmes" et les gardes de l'ONCFS ont commencé "à ratisser" les lieux.
Selon les défenseurs de la nature, d'autres solutions préconisées par des experts sont envisageables pour endiguer la propagation de l'enzootie. "Le préfet préfère la méthode brutale et il risque de diffuser la brucellose au massif voisin des Aravis", prévient Jean-Pierre Crouzat, pour qui l'opération d'abattage risque de provoquer une fuite des animaux vers ce massif.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.