Gaspillage vestimentaire : "Apporter son vêtement dans un lieu où il va être revalorisé, c’est déjà agir"
En Europe, le gaspillage vestimentaire représente environ quatre millions de tonnes de textiles. Emmaüs France en récupère 110 000 tonnes chaque année et leur donne une deuxième vie.
Chaque année, Emmaüs récupère 110 000 tonnes de textiles. En France, un adulte achète en moyenne 30 kliogrammes de textile par an mais seuls 2,5 sont recyclés, par an et par personne. Défini par Valérie Fayard, la déléguée générale adjointe chez Emmaüs France, comme "ne pas valoriser, gâcher les vêtements", le gaspillage vestimentaire représente près de quatre millions de tonnes de textiles en Europe.
98% des vêtements récupérés sont valorisés
À Emmaüs, les vieux vêtements qui sont donnés sont collectés puis triés. Ceux en bon état sont nettoyés, ceux abimés sont revalorisés pour ensuite être revendus ou donnés. Les 10 000 tonnes de vêtements récupérés sont "valorisés à 98%" indique Valérie Fayard. Autrement dit, "nous n’avons que 2% de déchets ultimes, c’est vraiment ce qui ne peut pas être recyclé ou réutilisé. Sur 100 tonnes, y en a 60 qui sont en suffisamment bon état pour pouvoir avoir une deuxième vie en tant que vêtement et donc être réutilisés en étant soit revendus, soit donnés. Il y en a 38% qui vont en recyclage et là, on peut en faire des chiffons, des fibres ou des feutres pour l’automobile, etc."
Si les marques de prêt-à-porter donnent parfois leurs invendus, certaines enseignes jettent et détruisent des vêtements neufs. Alors pour la déléguée générale adjointe chez Emmaüs France, "apporter son vêtement dans un lieu où il va être revalorisé dans une chaîne solidaire, c’est déjà agir." Valérie Fayard va même plus loin : "On pourrait imaginer qu’il y ait sur les invendus vestimentaires, textiles, une loi comme sur l’alimentaire qui interdirait complètement le fait de jeter ou de détruire des produits neufs et qui obligerait soit à les vendre, soit, encore mieux, à les donner à des associations."
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