François Hollande lance la mobilisation officielle pour la COP 21
"Il y a des progrès, trop minces, et des incertitudes ". C'est en brossant un tableau en demi-teinte de la mobilisation autour de la lutte contre le réchauffement climatique que François Hollande, après avoir écouté une chanson de Cerrone, visonnaire en son temps, a lancé jeudi matin la mobilisation officielle pour la COP 21, qui doit se tenir dans trois mois à Paris.
"Le réchauffement climatique est lié au comportement humain, nous sommes responsables de cette détérioration" @fhollande #GoCOP21 #COP21
— Élysée (@Elysee) September 10, 2015
La mobilisation, c'est d'abord le compte à rebours. Car le chef de l'Etat a rappelé l'objectif de la France : ficeler un accord avant même le début de la conférence.
Objectif 100 milliards de dollars
Un accord, c'est-à-dire de l'argent, pour agir sur les politiques qui vont permettre de basculer dans une économie sans carbone. Et pour cela, le chef de l'Etat compte sur 100 milliards de dollars par an. Le bas de laine est loin d'être rempli alors même que 60 pays sur 198 participants ont bouclé leur contribution à la COP 21. Certes, les principaux émetteurs sont du lot, mais ce tiers ne suffit pas à engager une dynamique mondiale. D'autant que François Hollande veut "réviser régulièrement les objectifs et les moyens de lutte contre le réchauffement ".
"Ce qui est en jeu, ce n'est pas le mode de vie. Ce qui est en jeu, c'est la vie "
L'objectif n'est pas seulement de parvenir à un chiffre mais également, et c'est plus difficile encore, de lancer le mouvement qui aboutira à une économie "décarbonée ". A ce titre, la France entend mettre en place des contributions carbone, taxes destinées à détourner le consommateur des matières émettrices et un prix progressif du carbone. Ségolène Royal a déjà annoncé ce jeudi sur France Info que la France allait mettre fin au soutien de projets de centrales à charbon. Une politique qui sera sans doute difficile à accepter alors que le débat sur la pression fiscale n'a pas cessé depuis le début du quinquennat.
A supposer que les pays développés y parviennent, il faut encore éviter que les autres ne deviennent aussi émetteurs majeurs. Le président de la République a donc rappelé l'enjeu que représente le transfert de technologies alternatives aux productions à base de carbone. "Ce qui est en jeu, ce n'est pas le mode de vie. Ce qui est en jeu, c'est la vie ", a insist" François Hollande.
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