Face aux incertitudes sur leur action la précaution est de mise, a donc indiqué mercredi l'Afsset
Présentant le rapport confié en 2008 à l'Agence santé et environnement, le directeur général, Martin Guespéreau, a indiqué les principales recommandations, informer les consommateurs par l'étiquetage, assurer la traçabilité des nanomatériaux et accélerer la recherche.
Les nanoparticules d'argent ont été citées comme un exemple de nocivité.
Le nanoargent probablement mis à l'index
Grâce aux nanoparticules d'argent au pouvoir antibactérien entrant dans la fabrication des chaussettes, ces dernières sont sans odeur. Mais leur totale innocuité pour la peau reste à prouver et surtout il y a des "signaux clairs" quant au risque pour l'environnement des particules de nanoargent qui disparaissent dans l'eau de lavage, a relevé M.Guespéreau.
Si 10% des chaussettes vendues en France contenaient des particules de nanoargent, "18 tonnes d'argent seraient rejetées chaque année dans les eaux superficielles", selon Dominique Gombert, chef du département d'expertise de l'Afsset. Le fonctionnement des stations d'épuration serait entravé par l'action antibactrienne du nanoargent.
Pour M.Guespéreau, "il faudra envisager des interdictions" dans certains cas précis. Selon une évaluation internationale, plus de mille produits de consommation courante -raquettes de tennis, crèmes solaires, sèche-cheveux, emballages alimentaires- peuvent contenir des nanomatériaux. Dans la moitié des cas, il s'agit de nanoargent.
L'Afsset qui a pour sa part identifiés 246 produits en France, en a passé quatre au crible: chaussettes antibactériennes, crèmes solaires et ciment contenant des nanoparticules de dioxyde de titane, produits alimentaires (sel, sucre) contenant de la silice.
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