Éoliennes offshore : EDF et Alstom décrochent le gros lot

EDF et Alstom feront donc pousser leurs éoliennes au large de saint-Nazaire, Fécamp et Courseulles-sur-Mer. Tandis que c'est l'Espagnol Iberdrola, associé au Français Areva, qui fera tourner ses pales à Saint-Brieuc. L'horizon du Tréport lui restera vide encore un peu. C'est le seul lot qui demeure non-attribué. Lot convoité par GDF/Suez.

EDF/Alstom est donc le grand gagnant de ce marché. L'équipementier Alstom, en pointe dans le domaine avec sa turbine de nouvelle génération Héliade de 6 mégawatts, avait évoqué la création de 7.500 emplois. Et dès les lots attribués, Alstom a annoncé la création de ces champs génèrerait pour lui 2 milliards d'euros de commandes et nécessiterait la construction de quatre usines en France, à Saint-Nazaire (assemblage des nacelles et fabrication des alternateurs) et Cherbourg (production des pales et des mâts). À Saint-Brieuc, le champ Iberdrola/ Areva devrait lui permettre de créer deux usines au Havre et 2.000 emplois.

"7 milliards d'euros d'investissement et 10.000 emplois directs" (Eric Besson)

GDF/Suez de son côté reste bredouille. Selon le ministre, cette alliance proposait un prix de l'électricité trop élevé qui aurait fait grimper les factures des usagers de manière "inconsidérée ". Cependant, le gouvernement prévient que le site du Tréport, que lorgnait GDF/Suez, fera l'objet d'un nouvel appel d'offres au 2e semestre. Seront alors soumis le site de Noirmoutier en Vendée et d'autres lieux encore non identifiés. De quoi atteindre une capacité de 6.000 mégawatts au total en France, selon le ministre Eric Besson. 6.000 MW, c'était l'objectif fixé pour 2020 par le Grenelle de l'Environnement. 

En attendant, l'opération annoncée ce matin devrait, selon le gouvernement, générer 7 milliards d'euros d'investissement et créer 10.000 emplois industriels directs au total dans les régions Pays de la Loire, Bretagne, basse-Normandie et haute-Normandie.