Environnement : le combat des maires contre les décharges illégales
En France, les dépôts d’ordures illégaux sont monnaie courante. Illustration en Île-de-France.
Avant d’être percuté mortellement par une camionnette, le maire de Signes (Var), Jean-Mathieu Michel, était en train de sanctionner l’auteur d’un dépôt d’ordures sur le territoire de sa commune. Ces actes frauduleux sont hélas courants en France, comme à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines), une ville francilienne qui a compté jusqu'à 120 décharges illégales. Pour lutter contre ce phénomène, la municipalité a mis les moyens : caméras de vidéosurveillance, barrières de sécurité, patrouilles de police… "Les matériaux retrouvés proviennent d’entreprises, notamment du BTP. Fenêtres usées de maison, éléments de toiture", précise William Petrovic, adjoint à la sécurité de Saint-Germain-en-Laye .
Un coût écologique et financier
Plus largement, ces décharges illégales sont un phénomène répandu, 3,6 millions de tonnes de déchets auraient été ainsi répandues dans la nature en 2015. "Les gouvernants n’imaginent pas à quel point les maires sont livrés à eux-mêmes face à ces décharges, qui atteignent parfois les 10000 tonnes dans certaines communes", constate Christophe Dietrich, maire de Laigneville (Oise). Selon le ministère de la Transition écologique et solidaire, 3,6 millions de tonnes de déchets issus du BTP auraient été abandonnés dans la nature en 2015. Et 400 millions d’euros auraient été dépensés par les collectivités locales pour dépolluer les sites et détruire les déchets.
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