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Entre canicules, incendies et inondations, 2021 a été une année de désastres climatiques en Europe

L'été 2021 a été le plus chaud jamais enregistré en Europe, selon le service européen sur le changement climatique Copernicus, qui pointe aussi des épisodes de précipitations et de gel extrêmes.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un feu de forêt à Gruissan (Aude), le 3 juillet 2021. (FRANCOIS LAURENS / HANS LUCAS / AFP)

L'un après l'autre, les rapports décrivant la gravité du changement climatique s'accumulent. Eté le plus chaud de l'histoire, incendies exceptionnels et inondations dévastatrices : l'Europe a vécu en 2021 une avalanche d'événements extrêmes, souligne un rapport annuel du service européen sur le changement climatique Copernicus (C3S).

La planète a déjà gagné entre 1,1 et 1,2 °C depuis l'ère pré-industrielle, mais l'Europe se réchauffe plus vite encore, avec une hausse moyenne de la température de 2 °C. D'où une multiplication des événements violents : même si l'année entière ne rentre pas dans le top 10 des plus chaudes sur le continent, "2021 a été une année d'extrêmes, avec notamment l'été le plus chaud en Europe, des canicules en Méditerranée, des inondations et un manque de vent", a commenté dans un communiqué Carlo Buontempo, directeur de Copernicus.

Le rapport confirme que l'été 2021 a été le plus chaud jamais enregistré en Europe, 1 °C au-dessus de la moyenne des 30 dernières années. Il a été notamment marqué par des canicules particulièrement intenses sur plusieurs semaines, avec un nouveau record européen (pas encore homologué) en Sicile (48,8 °C) et un nouveau record national en Espagne (47 °C).

A la chaleur s'ajoute une sécheresse persistante, créant des conditions propices aux incendies en Italie, en Grèce et en Turquie. Quelque 800 000 hectares sont partis en fumée en juillet et en août, faisant de cette saison des incendies l'une des plus intenses en Europe depuis trente ans.

"Nous nous attendons à ce que [ces événements] s'accroissent dans le futur"

A l'inverse, après des précipitations record le 14 juillet 2021, l'Allemagne et la Belgique ont été ravagées par des inondations qui ont fait plus de 200 morts et des milliards d'euros de dégâts. Un épisode dont la probabilité a été accrue de 20% à 900% à cause du réchauffement, selon les chercheurs du World Weather Attribution. Et un épisode de gel tardif au printemps a endommagé nombre de vignes et d'arbres fruitiers, de la France jusqu'au nord de la Grèce.

Selon les scientifiques, les autres événements extrêmes vont suivre la même trajectoire. "Nous nous attendons à ce qu'ils s'accroissent dans le futur", met en garde Freja Vamborg, auteure principale du rapport. Dans son dernier rapport publié début avril, le Giec a notamment souligné qu'il fallait totalement réformer l'économie et faire plafonner les émissions d'ici moins de trois ans pour espérer maintenir un monde "vivable". Pour Carlo Buontempo, ces événements montrent que "comprendre la météo et les extrêmes climatiques est de plus en plus important pour les secteurs clés de la société."

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