Elie Semoun : l’apiculteur comique !
Assis tranquillement sur les marches de son jardin d’hiver, Elie Semoun regarde ses ruches avec fierté. Tout a commencé il y a trois ans, après une rencontre avec un pépiniériste passionné de nature qui lui a proposé d’installer des ruches chez lui.
"Je lui ai posé plein de questions mais sincèrement, une fois la ruche installée, j'ai juste fait attention à ne pas me faire piquer ". Il faut penser à l’équipement, à éviter qu’elles essaiment chez le voisin au mois de mai. "Ce n’est pas un animal de compagnie ", explique Dominique Céna, apiculteur depuis plus de 15 ans qui conseille Elie Sémoun.
Le plus surprenant c'est que les ruches en ville produisent un tiers de plus de miel que les ruches à la campagne. Pour Dominique Céna, les pesticides et la monoculture sont le plus gros problème pour la survie des abeilles à la campagne. En ville, leur alimentation est plus variée.
Paris ville amie des abeilles
La Ville de Paris va donc signer ce samedi 20 juin la charte "abeille sentinelle de l’environnement". La mairie est historiquement une ville "amie des abeilles", le rucher école du jardin du Luxembourg a été fondé en 1856. Aujourd’hui, il y aurait environ 600 ruches dans la capitale. Mais la ville veut aller plus loin. "Si nous mettons 150 ruches en plus ce serait bien ", explique Pénélope Komitès, adjointe à la Mairie de Paris, chargée des espaces verts, de la nature, de la biodiversité et des affaires.
La mairie prévoit aussi de nourrir ses abeilles. Ainsi, 20.000 arbres supplémentaires seront plantés d’ici 2020. Paris comptera 100 hectares de toitures et façades végétalisées dont un tiers sera consacré à la production de fruits et légumes, l'agriculture urbaine sera développée.
Sensibles à la qualité de leur environnement, les abeilles contribuent à la pollinisation de 80% des espèces de plantes à fleurs et à fruits de notre planète, soit plus de 200.000 espèces, et elles ont un rôle essentiel dans le maintien de notre biodiversité. Selon les dernières données de l’INRA, 35% de nos ressources alimentaires et 65% de leur diversité dépendent de la pollinisation par les abeilles.
Pour Henri Clément, porte-parole de l’Union nationale de l’apiculture française, "la sauvegarde de l’abeille est un enjeu stratégique environnemental et économique qui va bien au-delà du monde des apiculteurs. "
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