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Effet de serre : "Nous sommes entrés dans une nouvelle zone de danger", avertit l'ONU

Un observatoire américain de référence a mesuré une concentration de CO2 dans l'atmosphère de 400 ppm, un seuil jamais atteint depuis plusieurs millions d'années. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une photo retouchée par un artiste en avril 2013 montre les conséquences potentielles d'une montée des eaux liée au réchauffement climatique dans la ville de Boston (Etats-Unis). (NICKOLAY LAMM / REX / SIPA)

Le dépassement d'un seuil historique de concentration de CO2 dans l'atmosphère pousse l'ONU à lancer une nouvelle alerte sur le climat, lundi 13 mai. "Avec 400 ppm de CO2 dans l'atmosphère, nous avons dépassé un seuil historique et nous sommes entrés dans une nouvelle zone de danger", déclare la responsable climat de l'ONU, Christiana Figueres.

L'observatoire référence installé sur le volcan de Mauna Loa, à Hawaï, a enregistré jeudi dernier une concentration de CO2 de 400,03 ppm. Ce seuil est inégalé depuis l'ère du Pliocène, entre il y a 3 et 5 millions d'années. Il s'agit d'une mesure ponctuelle et non d'une moyenne annuelle, mais ce seuil symbolique est le signe que la planète est lancée sur la trajectoire d'un réchauffement inquiétant.

Une biodiversité sérieusement menacée

L'objectif fixé par la communauté internationale en 2009 est de contenir le réchauffement à +2°C par rapport aux niveaux pré-industriels, seuil au-delà duquel les scientifiques mettent en garde contre un emballement du système climatique avec son cortège d'événements extrêmes. Or, avec une moyenne annuelle de 400 ppm de CO2, le réchauffement attendu est d'au moins 2,4°C.

"Le monde doit se réveiller et prendre note de ce que cela signifie pour la sécurité des hommes, leur bien-être et le développement économique", martèle Christiana Figueres dans un communiqué.

Une étude parue dimanche 12 mai dans le journal Nature quantifie les effets attendus du réchauffement sur la biodiversité : selon ce travail, plus de la moitié des espèces végétales et d'un tiers des espèces animales les plus communes devraient voir l'espace propice à leur existence réduit de moitié d'ici à 2080.

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