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Développement de l'éolien en France : "Il y a une stratégie de guérilla juridique menée par les associations anti-éoliennes"

Jean-Louis Bal, président du Syndicat des énergies renouvelables, a regretté, vendredi sur franceinfo, "la longueur des procédures" pour développer l'éolien en France, alors que la première éolienne flottante est inauguré à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique).

Article rédigé par franceinfo
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La première éolienne flottante en France, baptisée Floatgen, est inaugurée, vendredi 13 octobre 2017, dans le port de Saint-Nazaire. (Photo d'illustration) (MAXPPP)

La première éolienne flottante française est inaugurée, vendredi 13 octobre, à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) pour être installée en mer, mais la production d'électricité ne sera pas effective avant 2020. Jean-Louis Bal, président du Syndicat des énergies renouvelables, a déploré, vendredi sur franceinfo, "la longueur des procédures" et dénoncé "une stratégie de guérilla juridique menée par les associations anti-éoliennes".

franceinfo : Pourquoi la France est-elle aussi en retard sur l'éolien off-shore ? Qu'est-ce-qui ralenti les installations ?

Jean-Louis Bal : C'est un problème, en général, sur la longueur des procédures. Ensuite, particulièrement pour l'éolien qu'il soit terrestre ou maritime, il y a une stratégie de guérilla juridique menée par les associations anti-éoliennes qui sont très minoritaires dans l'opinion. Pour autant, elles sont extrêmement bien organisées et font du recours systématique. À chaque fois, c'est un an qu'on prend dans la vue. Cela coûte extrêmement cher et cela induit des difficultés à créer une véritable filière industrielle derrière.

Cela est-il préjudiciable à long terme pour la France ?

Absolument. Les parcs EDF doivent être équipés par les éoliennes construites par General Electric. Ici, à Saint-Nazaire, General Electric ne peut pas commencer la construction de ces éoliennes et développer son site industriel uniquement parce qu’il y a ces recours qui interdisent à EDF de passer la commande. On est donc vraiment dans un cercle vicieux qui n’est pas propice à la création d’une filière industrielle.

Pensez-vous que le gouvernement devrait forcer un peu le mouvement ?

Le gouvernement a déjà, en ce qui concerne l’éolien off-shore, réduit les durées des recours en supprimant un niveau. Aujourd’hui, il n’y a plus que deux niveaux. Cela fait déjà gagner un an par rapport aux procédures habituelles. Ensuite, il faut regarder comment raccourcir la partie administrative de toutes ces autorisations qui sont, bien entendu, absolument nécessaires. Il faut qu’on travaille sur ce sujet de simplification des procédures pour avoir une véritable unification de ces procédures.

"General Electric ne peut pas commencer la construction de ces éoliennes uniquement parce qu’il y a ces recours", Jean-Louis Bal

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