Des produits chimiques dans les vêtements : Greenpeace publie son classement "Detox"
"Pour que nos vêtements cessent d'empoisonner les eaux" - et nous par la même occasion, Greenpeace publie chaque année son classement "Detox" (en anglais). Cette année, l'organisation écologiste note les progrès réalisés. Elle juge que son action a permis une vaste prise de conscience et a incité les maraques à être plus propres.
On ne le savait peut-être pas, mais des produits chimiques, utilisés pour teindre les vêtements, se retrouvent dans les eaux à proximité des usines, et continuent à se propager dans notre environnement, via notre machine à laver. Il y a notamment des perturbateurs endocriniens, comme les nonylphénols, les phtalates ou le PFC.
Trois catégories
De fait, Greenpeace, dans son classement, établit trois catégories. Les "Detox leaders" tout d'abord, les marques qui sont sensibilisées au problème, et qui essaient d'être plus propres. On retrouve 16 grands groupes, Benneton, C&A, Esprit, G-Star Raw, Mango, Mark & Spencer, Burberry, Adidas, Fast Retailing, Levi's, H&M, Primark, Limited Brands, Valentino, Zara et Puma.
Il y a ensuite les "Greenwashers" , Nike ou LiNing, pointées du doigt pour leur absence d'actions crédibles malgré leurs déclarations.
Et voici enfin les "Detox losers" , les groupes qui n'ont pris aucun engagement en faveur de l'environnement, alors que l'on a trouvé des produits toxiques dans leurs chaînes de fabrication : Dolce Gabbana, Versace, Gap, Hermès, Vancl, Metersbonwe, PVH, Bestseller, Giorgio Armani, LVMH/Christian Dior, Only the Brave.
Deux Français chez les pollueurs
Pointées du doigt, deux marques françaises, Hermès et LVMH/Christian Dior. Elles n'ont pris aucun engagement pour se débarrasser de leurs produits toxiques. Voilà qui fait un peu tache, à un moment où même la Chine commence à prendre des mesures pour réduire sa pollution. "Des produits nocifs comme les PFC, les nonylphénols et les phtalates ont par exemple été pris en compte en Chine dans le 12e Plan quinquennal pour la prévention et le contrôle des risques environnementaux liés aux produits chimiques", explique Pierre Terras, chargé de campagne international à Greenpeace.
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