Tentative d'intrusion à l'aéroport du Bourget : les gardes à vue prolongées
Une trentaine de militants d'Attac et d'Extinction Rebellion ont été interpellés lundi 31 octobre alors qu'ils tentaient de s'introduire dans l'aéroport. Attac demande leur "libération immédiate".
Les gardes à vue de la trentaine de militants d'Attac et d'Extinction Rebellion interpellés lundi 31 octobre au matin alors qu'ils tentaient de s'introduire dans l'aéroport du Bourget pour dénoncer les vols en jets privés ont été prolongées mardi 1er novembre, indique Attac dans un communiqué. Le collectif demande à nouveau leur "libération immédiate".
[URGENT!]
— Attac France (@attac_fr) November 1, 2022
GAV prolongées pour les 33 militant·e·s d'@attac_fr et @xrFrance suite à notre action au Bourget.
https://t.co/FCzfWyFvDT
Appel à relayer et venir en nombre ce mardi au commissariat de la Courneuve, 51 rue de la Convention pour les soutenir ! pic.twitter.com/Nh9gyFtJBT
La trentaine de militants ont été interpellés à Dugny (Val-d'Oise) lundi 31 octobre, alors qu'ils tentaient d'envahir les pistes de l'aéroport, après avoir découpé à la disqueuse le grillage qui en fait le tour. Ils ont d'abord été conduits au commissariat de la Plaine-Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) pour des vérifications d'identité, avant d'être interpellés et placés en garde à vue pour dégradations volontaires, selon des sources concordantes à franceinfo. La disqueuse a été saisie.
Dans le même temps, lundi vers 9h du matin, à l'autre bout des pistes du Bourget, une autre trentaine de militants munis de pancartes ont traversé un champ situé du côté de la commune de Gonesse (Val-d'Oise) pour s'approcher des pistes, mais ils ont été stoppés à une vingtaine de mètres de leur objectif par la police. Ils ont aussi été contrôlés et conduits au commissariat de la ville pour vérification d'identité, selon une source policière.
Deuxième action en moins de deux mois
"Alors que les catastrophes climatiques s'accélèrent, que la société civile interpelle depuis des années les pouvoirs publics, que la France a déjà été condamnée à deux reprises pour son inaction climatique, le gouvernement préfère protéger les intérêts des hyper pollueurs en réprimant et emprisonnant les activistes, plutôt que de prendre des mesures à la hauteur des enjeux", dénonce Attac dans un communiqué ce mardi.
L'action des militants n'a eu aucun impact sur les activités de l'aéroport du Bourget, selon le service de presse des Aéroports de Paris contacté par franceinfo lundi.
Il y a un mois, le 23 septembre, des militants d'Attac et d'Extinction Rebellion avaient bloqué l'entrée du terminal 1 de l'aéroport du Bourget pour dénoncer également "la responsabilité des ultra-riches dans la crise climatique", avaient-ils expliqué.
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