Seine : plus de 350 tonnes de déchets sont ramassées chaque année
C’était une promesse du maire de Paris Jacques Chirac en 1988 : se baigner dans la Seine trois ans plus tard. En 2022, cela reste encore déconseillé, le fleuve a parfois des allures de décharge. Beaucoup de déchets sont charriés par les eaux pluviales. Les communes traversées par la Seine tentent toutefois de les intercepter.
Des dépôts sauvages sur les berges, des milliers de déchets plastiques qui flottent à la dérive. C’est le quotidien des mariniers du Belenos, le bateau dépollueur qui sillonne les Hauts-de-Seine depuis dix ans. En seulement deux jours de récolte, près de 700 kilos de déchets en tout genre sont ramassés : Vélib, caddie et de nombreux déchets plastiques. Chaque année, au moins 350 tonnes sont ramassées et les chiffres ne diminuent pas. La pollution est même présente jusque derrière les ports de plaisance, on ne distingue même plus l’eau.
Des filets pour récupérer les détritus
Dans les Yvelines, quelques bénévoles tentent d’éliminer la décharge flottante. Mais la tâche est si grande qu’elle en est décourageante. « On a besoin de monde et de matériels », indique Jérémy Dumaire, de l’association « Un Mantois plus propre ». Au gré des crues, les poches de pollution se multiplient puisque les déchets jetés dans la rue se retrouvent dans le fleuve, tractés par les eaux pluviales. Pour piéger une partie de ces ordures, une solution simple est testée à Goussainville (Val-d'Oise) : des filets installés à la sortie du réseau de récupération des eaux de pluie. Dix dispositifs de ce genre existent aux abords de la Seine actuellement. Il en faudrait entre 100 et 150 pour avoir une réelle efficacité.
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