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Automobile : à Londres, le maire souhaite étendre la taxe pour les véhicules les plus polluants

Le maire de Londres, Sadiq Khan, entend restreindre encore plus les zones autorisées à la circulation dans la capitale britannique pour les véhicules les plus polluants. Cette décision fait des remous et la justice pourrait s'y opposer.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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A Londres, le 25 juin 2023, rassemblement des opposants à l'extension de la zone réservée aux voitures les moins polluantes (Ultra Low Emission Zone, ULEZ) (HENRY NICHOLLS / AFP)

Élu maire de Londres en mai 2016, Sadiq Khan poursuit son combat contre la pollution liée au trafic routier de la capitale."L'air londonien est mortel et je ne peux pas rester les bras croisés", déclarait-il déjà en 2017. Or, cet été, le 29 août, la Ville doit étendre la zone réservée aux véhicules les moins polluants, ce qui fait beaucoup parler outre-Manche.

"Nous devons agir, on ne peut pas rester sans rien faire, glisse Catherine, une Londonienne, rencontrée par franceinfo sur le trottoir d'une des grandes avenues de la capitale. "Il faut limiter la circulation, et des voitures moins polluantes, c'est le moment de le faire", veut croire cette mère de famille.

La mesure passe mal auprès des automobilistes

Actuellement pour circuler dans le centre de la capitale britannique, les conducteurs des véhicules les plus polluants doivent payer une taxe quotidienne d’un peu moins de 15€. Autrement, ils s’exposent à une amende de près de 190€. La mairie veut étendre cette obligation à toute la ville, qui est 15 fois plus étendue que Paris.

Cette mesure ne passe pas pour les automobilistes, professionnels, artisans, forcés de prendre leur voiture ou leur utilitaire pour travailler. Côté politique, les conservateurs ont déposé un recours devant la justice pour contester la décision du maire travailliste. Le Premier ministre conservateur Rishi Sunak s'oppose lui aussi à la vision de Sadiq Khan.

"C’est décevant que le maire choisisse de ne pas écouter l’avis largement majoritaire des habitants et des entreprises. Je l’invite à rapidement rejoindre le camp des Londoniens qui travaillent dur".

Le Premier ministre britannique Rishi Sunak

Les détracteurs de Sadiq Khan mettent également en avant les tarifs très élevés des transports publics. Mais celui qui dirige Londres depuis sept ans n’en démord pas et répète qu'il veut "purifier notre air le plus vite possible, c'est un droit pas un privilège".

Avec ce choix politique, Sadiq Khan joue gros puisque la prochaine élection municipale est prévue en mai 2024.

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