Côtes d'Armor : une plante exotique recouvre un étang d'un épais tapis rouge
Les collectivités locales ignorent comment la plante invasive, originaire d'Amérique latine, est arrivée jusqu'au plan d'eau.
Depuis au moins deux semaines, un épais tapis rouge recouvre l'eau. L'étang du château de la Coste, à Saint-Julien, près de Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor), est envahi par une plante aquatique exotique, qui donne au bassin "quelque chose de lunaire", raconte Ouest-France, vendredi 22 avril. Il s'agit d'une plante invasive, l'Azolla filiculoides, également connue sous le nom de fausse fougère ou de fairy moss (mousse des fées, en anglais). D'abord verte, cette petite fougère devient rouge au fil de sa croissance.
"On ignore encore comment elle est arrivée là", explique Lénaïck Hémery, responsable de la communication de l'agglomération de Saint-Brieuc, contactée par francetv info. "Il est possible que quelqu'un ait vidé son aquarium dans l'étang", suggère-t-elle, "ou qu'un oiseau migrateur ait déposé une graine de cette plante". En 2014 déjà, dans le Nord, un tapis rouge semblable à celui de l'étang du château de la Coste avait intrigué les promeneurs. La plante invasive, venue d'Amérique latine, est en effet présente en Europe, et en France, "mais jamais on ne l'avait vue dans la région, à ma connaissance", affirme-t-elle.
Une plante non-toxique, mais pas totalement inoffensive
L'étang, qui se trouve sur un terrain privé, est en amont d'une réserve d'eau potable et les collectivités locales ont craint, un temps, que la plante ne puisse l'intoxiquer. "De ce point de vue-là, elle est totalement inoffensive", assure la porte-parole. Mais ce que redoutent les pêcheurs locaux, interrogés par Ouest-France, c'est que l'Azolla filiculoides "se mette à couvrir tout le plan d’eau, elle le privera totalement de lumière et donc de toute vie".
Les propriétaires du château ont accepté que les services de l'agglomération interviennent sur leur terrain et les agents ont d'abord posé des barrières pour empêcher la plante de se développer au-delà de l'étang. Reste à éliminer la fausse fougère, "et surtout ses racines, pour éviter qu'elle ne revienne", explique Lénaïck Hémery.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.