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Corrèze : polémique autour d'une campagne d'élagage

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Corrèze : polémique autour d'une campagne d'élagage
Corrèze : polémique autour d'une campagne d'élagage Corrèze : polémique autour d'une campagne d'élagage (FRANCE 3)
Article rédigé par France 3
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10 000 arbres ont été abattus en quelques semaines en Corrèze à la suite d'une campagne d'élagage lancée par le conseil départemental. Les habitants dénoncent le massacre du paysage.

Ce paysage défiguré met en colère Yvonne Magne, habitante de Soudeilles (Corrèze). Le conseil départemental lui a demandé par courrier d'élaguer ses arbres en bordure de route. "Je suis désolée de voir ce massacre", explique-t-elle. Ils sont 28 000 propriétaires à avoir reçu la même lettre, certains ont dû abattre les arbres eux-mêmes. Ces opérations permettraient une meilleure préservation des chaussées, et il s'agit pour le conseil départemental de faire des économies. "Si nous n'élaguons pas correctement en Corrèze, c'est 160 euros d'impôts supplémentaires pendant 20 ans qu'il faut demander en plus aux Corréziens. C'est pour cela que nous faisons de l'élagage, car il permet d'allonger la longévité de la route", affirme Pascal Coste, président du conseil départemental de la Corrèze.

Colère des défenseurs de l'environnement et des professionnels

Les défenseurs de l'environnement contestent la base juridique qui obligerait les propriétaires forestiers à élaguer. "À partir de maintenant, on range les tronçonneuses, on ne coupe plus rien et l'effet de masse remettra le conseil départemental dans la voie de la raison", explique Louis Dubreuil du collectif Défense de l'environnement arboré des routes du Limousin. Pour les professionnels, ces élagages n'ont pas été étudiés, ni concertés. "Il n'y a aucun arboriste qui a travaillé en amont du projet, pour un projet de telle ampleur. C'est un petit peu comme si vous vouliez construire un immeuble et que vous n'appeliez pas un architecte", explique Benoit Gillie du collectif des Arboristes grimpeurs de Corrèze. Sébastien Birou est arboriste et il est devenu le porte-parole des 25 000 Corréziens qui ont signé une pétition pour s'opposer à ces coupes. Il est parti à vélo depuis Tulles (Corrèze) et arrivera vendredi 6 avril à Paris, où il entend déposer la pétition sur le bureau de Nicolas Hulot.

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