: Vidéo COP26 : "Nous avons besoin de justice climatique", estime Alice Pataxó, militante indigène pour le climat
Jeune autochtone du Brésil et représentante de l'association Jiboiana, Alice Pataxó était à la COP26 afin d'alerter sur la situation tragique que vivent quotidiennement ces peuples gardiens de la nature, et proposer des solutions concrètes. Brut l'a suivie.
Alors que la COP26 vient de s'achever, focus sur une des personnalités qui a marqué le sommet : Alice Pataxó, une dirigeante indigène et une militante pour le climat. Par sa présence, la jeune militante a tenu à faire entendre la voix des indigènes. "Je fais partie, avec d'autres indigènes, d'une délégation représentant les peuples du Brésil, nous sommes ici pour parler, pour raconter une grande partie de notre histoire, ce qu'il s'est passé politiquement dans notre pays et pour demander une aide internationale pour l'environnement au Brésil. Sauvez la forêt amazonienne et nos écosystèmes", a-t-elle fait valoir.
Quels problèmes mis en avant ?
Le peuple d'Alice vient de l'extrême sud de Bahia : "Nous sommes en première ligne face à la colonisation et nous ressentons déjà l'impact du climat sur notre région", s'inquiète la militante. Elle pointe notamment l'avancée du niveau de la mer, laquelle a déjà détruit des habitations ou encore modifié l'alimentation traditionnelle du peuple. "Ce sont des risques très sérieux lorsque nous vivons dans une communauté qui, depuis de nombreuses années, depuis des siècles, a une coutume, des traditions", explique Alice. Elle fustige également les feux de forêt, de plus en plus présents, ainsi que l'avancée de la déforestation illégale. "Pour nous, il s'agit d'une très grande préoccupation car notre territoire doit être protégé", insiste la jeune militante.
Quelles solutions ?
Si Alice Pataxó a tenu à tirer la sonnette d'alarme et à mettre en avant les nombreux problèmes inhérents à son territoire et au réchauffement climatique, elle a aussi souhaité proposer des solutions concrètes.
Dans ses volontés, la représentante de l'Association Jiboiana souhaite voir un meilleur accès pour son peuple à la question de l'éducation climatique. "Je parle pour moi, car quand j'étais plus jeune, je ne savais pas ce qui se passait ici." Alice a également rencontré la maire de Paris Anne Hidalgo "pour échanger sur l'école pour le climat dans d'autres endroits, pour nous préparer à mieux participer aux relations internationales et à rassembler les peuples indigènes dans ces événements."
Aujourd'hui, Alice continue de s'exprimer haut et fort sur ses inquiétudes notamment via les réseaux sociaux. "J'ai commencé à y parler des choses qui m'angoissaient beaucoup en ce qui concerne la lutte de mon peuple", confie-t-elle.
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