COP26 : les États s’engagent à réduire leurs émissions de méthane
À la COP26, une centaine d’États se sont engagés à réduire leurs émissions de méthane, un polluant très puissant. Les ONG saluent cette avancée mais s'interrogent sur son application.
C’est le deuxième gaz à effet de serre lié à l’activité humaine. À Glasgow (Écosse), durant la COP26, le méthane a fait pour la première fois l’objet d’un accord signé par 97 pays, mardi 2 novembre. Sur un siècle, ce gaz très polluant a un effet 25 fois plus réchauffant que le CO2. Les pays se sont engagés à baisser de 30% leurs émissions d’ici à 2030.
L’élevage pointé du doigt
Les ONG se félicitent de cet accord, mais s’interrogent sur son application. "C’est un gaz qui est responsable de la moitié de la hausse des températures de 1,1 degré, qu’on a déjà observée depuis l’ère préindustrielle et c’est un gaz qui est en forte augmentation", avance Clément Sénéchal, porte-parole climat chez Greenpeace. "Le gros manque de cet accord sur le méthane, c’est la question agricole. On ne mentionne pas le rôle de l’agriculture dans les émissions de méthane", note-t-il*.
L’agriculture, en particulier l’élevage, représente en effet 40% du méthane produit par l’homme. En France, 16 000 exploitants ont modifié l’alimentation de leurs animaux pour réduire les émissions de méthane. Un effort insuffisant pour les ONG qui préconisent une baisse de la consommation de viande bovine.
* Depuis cet entretien, de nouveaux détails de cet accord ont été rendus publics. La question agricole y est mentionnée, Greenpeace précise à franceinfo que "l'élevage intensif" et "la production de viande" sont toujours absents du texte.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.