COP21 : vers un objectif de réchauffement climatique à 1,5 degré
C'est la première mouture du véritable accord, du pacte international sur le climat, qui sera remise vendredi. Son existence même laisse poindre l'espoir d'une réelle avancée à l'occasion de cette COP21, souvent présentée comme une des dernières chances pour limiter les effets du réchauffement climatique.
Objectif : au mieux 1,5 degré
"Le texte s'efforce de refléter aussi fidèlement que possible les compromis naissants ", a déclaré en séance plénière le président de la COP21, Laurent Fabius, annonçant la distribution du texte ramené à 29 pages, qui "n'est bien entendu pas la version finale ". Il reste plusieurs centaines de ces crochets dans le texte. Le projet veut laisser une certaine flexibilité aux Etats, pour réduire leur pollution ou pour participer au financement de l'aide à l'adaptation pour le changement climatique : les 100 milliards de dollars nécessaires à partir de 2020 pour construire des digues ou des centrales solaires pour les pays en voie de développement.
Mais selon nos informations, l'objectif le plus ambitieux voudrait limiter le réchauffement à 1,5 degré au lieu des deux degrés initialement visés. Le texte est politiquement contraignant, mais il comporte un bémol de taille : aucune sanction n'est prévue en cas de non respect des engagements pris par les différents pays. Du fait même que les Nations Unies n'ont pas à leur disposition de dispositif de sanctions. Mais chaque année, les pays devront donner un nouveau cap pour améliorer leurs engagements.
François Hollande, qui a fait de la COP21 l'un des marqueurs de son mandat, a estimé que les négociations étaient "sur le bon chemin ". Mais qu'il y avait "encore des résistances " de certains Etats. "Aujourd'hui c'est le temps des décisions, ce n'est plus le temps des expertises (...) c'est l'instant décisif ", ajoute le chef de l'Etat, pensant aux discussions qui vont se poursuivre jusqu'à vendredi.
Engagements par pays
Chacune des 195 "parties" en ressortira avec une feuille de route pour 2030, assortie d'une contribution financière. Certains ont déjà fixé le cap, à l'instar des Etats-Unis. Le secrétaire d'Etat, John Kerry, a en effet annoncé que son pays doublerait son aide pour les mesures d'adaptation au changement climatique, ce qui ne représente toutefois qu'un des grands axes d'action, en plus de l'immense tâche qui consiste à adapater l'économie à l'obligation de limitation des rejets et d'aller vers une écomonie "décarbonée".
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