COP21 : les principaux points de l'accord
Laurent Fabius a présenté samedi matin aux 195 délégations internationales présentes au Bourget "un accord ambitieux et équilibré ". Un accord "différencié, juste, durable, dynamique, équilibré et juridiquement contraignant ", a-t-il dit. Visiblement très ému, le président de la COP21 a dit qu'il aurait voulu que les militants qui se sont battus pendant des années pour en arriver à ce point, soient là pour voir ce que la Conférence sur le climat de Paris allait voter. "Le projet d'accord final doit évidemment beaucoup aux progrès accomplis ici à Paris et à ceux obtenus depuis Durban ", a-t-il dit, saluant les efforts de tous.
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— COP21 - Paris 2015 (@COP21) December 12, 2015
Un objectif en-deçà des 2 degrés de hausse de la température
L'accord fixe comme objectif de contenir l'augmentation moyenne de la température de la planète bien en-dessous de 2 degrés Celsius par rapport au niveau pré-industriel et de poursuivre les efforts pour limiter la hausse de température à 1,5 degré, afin de réduire significativement l'impact des changements climatiques, indique le texte. C’était une demande de beaucoup de pays présents lors de cette COP, et notamment de petites îles qui sont déjà menacées par la montée du niveau de la mer.
Pour ce faire, les signataires s'efforceront d'atteindre "aussi tôt que possible" un pic d'émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES), étant entendu que ce "plafonnement impose des réductions plus fortes des émissions des pays développés et prendra plus de temps pour les pays en développement". Ils se fixent pour but d'atteindre ensuite, dans la seconde moitié du siècle, par une "réduction rapide" des GES, "un équilibre" entre les émissions et l'absorption du CO2 par les "puits de carbone" que sont, par exemple, les forêts.
Des efforts différenciés
L’accord "reconnait la notion de justice climatique et tient compte des responsabilités différenciées des pays ", a indiqué Laurent Fabius. Autrement dit, il va falloir partager la responsabilité du réchauffement climatique à la fois pour sur les efforts à fournir pour réduire la pollution, mais aussi pour aider les pays pauvres à s'adapter au changement climatique. Pour cela il faudra des moyens. Les 100 milliards de dollars par an promis par les pays du Nord à ceux du Sud pour leurs politiques climatiques "devront être un plancher pour l'après 2020 ", date d'entrée en vigueur de l'accord attendu à Paris, a dit Laurent Fabius. Et "un nouvel objectif chiffré devra être défini au plus tard en 2025 ", a-t-il poursuivi.
Mécanismes de révision
Chaque pays signataire devra communiquer tous les cinq ans un plan de réduction des GES, tenant compte d'un bilan au niveau mondial des résultats des efforts effectués. Le premier bilan global aura lieu en 2023. Il sera ensuite effectué tous les cinq ans. Concernant le calendrier, le même document invite les parties à déposer leur plan national de réduction des GES au plus vite, ce qui a déjà été fait par 187 pays sur 195. Elle "exhorte" ceux dont les contributions nationales ont pour échéance 2025 à présenter d'ici 2020 un nouveau plan et "demande" à ceux pour qui l'échéance est 2030, de les réviser également d'ici 2020.
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