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Les subventions aux énergies fossiles ont plus que doublé en 2022 dans les pays du G20

Quelque 830 milliards sont allés dans le soutien aux prix, pour les consommateurs. Le reste est allé aux producteurs de gaz, de pétrole et de charbon.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une entreprise sidérurgique qui fonctionne au charbon, à Velsen, aux Pays-Bas, le 9 juin 2023. (RAMON VAN FLYMEN / ANP MAG / AFP)

Les pays du G20 ont accordé en 2022 un niveau record de subventions aux combustibles fossiles, plus de deux fois plus qu'en 2021, souligne, mardi 21 novembre, un rapport de BloombergNEF (BNEF) publié à dix jours de l'ouverture de la COP28.

Dans un contexte de flambée des prix de l'énergie, les gouvernements et les compagnies publiques de ces 19 États ont plus que doublé l'an dernier le soutien aux fossiles, à près de 1 300 milliards de dollars (le G20 compte 19 États ainsi que l'Union européenne et l'Union africaine; l'étude concerne seulement les 19 pays).

Gaz, pétrole et charbon

Quelque 830 milliards sont allés dans le soutien aux prix, pour les consommateurs. Le reste est allé aux producteurs de gaz, de pétrole et de charbon, "même si nombre d'entre eux engrangeaient des bénéfices record" (à +84% in 2022), souligne BNEF.

En 2021, ces subventions étaient de 583 milliards, selon le groupe d'experts, qui se fonde sur des données entre autres de l'OCDE et de l'Agence internationale de l'énergie. En 2023, ces subventions devraient légèrement reculer par rapport à 2022, mais rester au-dessus du niveau des années précédentes, estime-t-il.

Dans le détail, la part des soutiens au charbon recule (2% du total), soit 21 milliards de dollars qui sont encore allés à ce combustible, le plus nocif pour le climat. Le rapport se penche aussi sur un autre levier de la sortie des fossiles : l'instauration d'un prix du carbone, qui aujourd'hui concerne 13 pays du G20 (et est en préparation au Brésil, en Inde et en Turquie). Pour autant, "la plupart de ces programmes sont inefficaces, du fait d'un prix trop bas ou de concessions trop généreuses via les crédits gratuits ou les exemptions fiscales", déplore-t-il.

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