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"On n'est pas dans les clous", regrettent les participants de la Convention citoyenne sur le climat

Alors que le gouvernement a présenté les premiers arbitrages du projet de loi issu de la Convention citoyenne sur le climat, la déception est de plus en plus perceptible chez ses participants.

Article rédigé par Etienne Monin - Édité par Noémie Bonnin
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Les membres de la Convention citoyenne sur le climat sont reçus à l'Élysée, à Paris, le 29 juin 2020. (LUDOVIC MARIN / AFP)

C’est en quelque sorte un moment de vérité pour les citoyens de la Convention citoyenne sur le climat : le gouvernement a dévoilé lundi 7 et mardi 8 décembre les grandes lignes de sa loi climat, qu’il compte présenter fin janvier en conseil des ministres. Elle reprend 40% de leurs mesures, mais les citoyens considèrent qu’elle réduit l’ambition initiale.

"Les mesures que l'on a écrites sont ambitieuses, c'est une réalité. Mais elles ne font que répondre à la demande qui nous a été faite. Mais aujourd'hui ce n'est pas le cas", regrette ainsi Jean-Pierre Cabrol, le président de l’association des 150. Depuis la rentrée, les citoyens de la convention doutaient, mais ce doute restait mesuré. Aujourd’hui, il s'est transformé en déception : les citoyens doutent de la volonté du gouvernement de consulter, ils ont le sentiment que c’est l’architecture et non l’ambition de leurs propositions qui a été retenue. "On n'est pas dans les clous", accuse Jean-Pierre Cabrol.

"Aujourd'hui, on est dans une posture où ce qui écrit dans le futur projet de loi correspond simplement à une dynamique budgétaire et surtout pas environnementale."

Jean-Pierre Cabrol, le président de l’association des 150

à franceinfo

Pour la majorité, le texte va encore évoluer, des arbitrages importants n’ont toujours pas été prononcés. Mais il y a un principe de réalité à intégrer, affirme le député du modem Erwan Balanant : "Quand on fait un texte de loi, on peut avoir une belle mesure, mais cette mesure il faut la mettre à l'intérieur du dispositif existant, et aussi à l'intérieur des réalités du pays."

Dans quelques jours, le président doit recevoir les citoyens de la convention, qui estiment pour beaucoup maintenant que le contrat de confiance avec lui est rompu.

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