Rejet de boues rouges en Méditerranée : l'arrêté autorisant la société à poursuivre les rejets devrait être annulé
Le rapporteur public devrait également prescrire au préfet des Bouches-du-Rhône de lancer une nouvelle enquête publique sur l'impact du stockage de résidus de bauxite sur le site de Mange-Garri à Bouc-Bel-Air (Bouches-du-Rhône).
Le rapporteur public du tribunal administratif de Marseille examine, jeudi 14 juin, le recours des opposants aux rejets liquides de l'usine Altéo de Gardanne, dans les Bouches-du-Rhône. Selon France Bleu Provence, qui cite l'association de défense de l'environnement ZEA, l'annulation de l'arrêté préfectoral devrait être prononcée.
Cet arrêté autorise la poursuite du rejet en mer des effluents liquides de boues rouges, une conséquence du fonctionnement de l'usine de fabrication d'alumine de Gardanne. Depuis 2016, la préfecture des Bouches-du-Rhône a mis Altéo en demeure à plusieurs reprises. Le 25 mai dernier, Brune Poirson, secrétaire d'État auprès de Nicolas Hulot, affirmait que l'usine s'était mise en conformité.
Une nouvelle enquête publique probablement lancée
Le rapporteur public devrait également prescrire au préfet des Bouches-du-Rhône de lancer une nouvelle enquête publique sur l'impact du stockage de résidus de bauxite sur le site de Mange-Garri à Bouc-Bel-Air, entre Aix-en-Provence et Marseille. Enfin, la durée de la dérogation devrait être raccourcie de deux ans, jusqu'au 31 décembre 2019.
Dans un communiqué, l'association ZEA salue ces conclusions qui "rejoignent l'argumentation développée par les requérants qui soutiennent que les effets sur l'environnement et la santé de l'exploitation de l'usine de Gardanne doivent être pris en considération dans leur ensemble et que le simple déplacement des rejets de matières solides de la mer à la terre ne rend pas moins polluante la fabrication de l'alumine".
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