: Vidéo Rivières asséchées, enfants assoiffés… la face cachée des cultures d'avocats au Chili
Le militant Rodrigo Mundaca a expliqué à Brut ce qu'il se passe vraiment derrière les cultures d'avocats au Chili.
"Est-il acceptable que vous continuiez à consommer des avocats alors que certains enfants ne savent même pas ce qu'est une rivière ?"
Rodrigo Mundaca se bat pour l'accès à l'eau au Chili où cette ressource naturelle est gérée comme une propriété privée ou un bien immobilier. Dans la région de Petorca, ces cultures d'avocats sont prospères, malgré la grave crise de l'eau et la sécheresse sans précédent qui s'abat sur le Chili, laissant 600 000 personnes sans accès à l'eau et causant la mort de plus de 100 000 animaux. "L'État chilien n'est pas en mesure de garantir le droit à l'eau, puisque c'est une propriété privée. C'est-à-dire que l'eau, aujourd'hui au Chili, s'achète, se vend ou se loue", explique-t-il.
Une région désséchée
Et aujourd'hui, comme le rappelle Rodrigo Mundaca, il n'y a plus d'eau dans les rivières sur le territoire de la province de Petorca, dans la région de Valparaíso. La raison : l'eau est monopolisée par de grandes plantations d'avocatiers. "Par conséquent, comme il n'y a pas non plus d'eau dans les rivières, le cycle de l'eau est complètement rompu", déplore le militant. L'eau qui est consommée vient donc de camions citernes.
À cause de la crise sociale que subit le pays, la COP25 a dû avoir lieu à Madrid plutôt qu'au Chili. Le président Sebastian Piñera a renoncé à accueillir l'événement, après des semaines de protestations. Rodrigo Mundaca, lui, ne voit aucun bénéfice inhérent à ce sommet. "Aujourd'hui, les multinationales européennes s'approprient notre environnement, le pillent, le dégradent", fustige-t-il. Ainsi, selon le militant, il est indispensable de construire un nouveau modèle de développement "socialement juste et écologiquement plus sain."
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