: Vidéo Pendant les vacances, ces enfants scientifiques aident à protéger la nature
La mission du jour pour ces enfants : essayer de trouver des lézards ocellés, un reptile menacé d'extinction réparti entre le Portugal, l’Espagne et le Sud de la France. Dans cette colonie de vacances, les activités ont un objectif de loisir mais aussi une visée scientifique. “Les enfants viennent pour faire des vacances. La première chose, c'est qu'ils passent de bonnes vacances. Et ensuite, l'idée, c'est de les initier aux sciences à travers des projets réels” explique Maxime Roumazeilles, éducateur et coordinateur pour Objectif Sciences International (OSI). Il ajoute : “Le séjour s'appelle, avec un jeu de mots, FBI, comme Fast Biodiversity Inventory. On a remarqué qu'il y avait des endroits où c'était important d'avoir des inventaires de biodiversité. C'est un peu dans cette idée que s'était créé le séjour. C’est d’ailleurs pendant le tout premier séjour, il y a neuf ans, qu'on a découvert le lézard ocellé ici”.
“Le meilleur moyen de parler de biodiversité, c'est de la vivre”
L’autre objectif est d’offrir une immersion réelle aux enfants : “Ça leur permet de retrouver une connexion et d'amener cette pédagogie autour de la biodiversité. Parce qu'on parle de la biodiversité très souvent, à la télé, dans les journaux, même dans les livres pour enfants, mais finalement, il n'y a pas grand monde qui saurait vraiment expliquer ce que c'est que la biodiversité. Et je trouve que le meilleur moyen d'en parler, c'est de la vivre. (...) Le fait de voir un peu toutes les espèces qui composent l'habitat, de faire comprendre aux jeunes ce que c'est un écosystème qui est important et pas juste une espèce. Et ça c'est pas facile à comprendre. C'est intéressant de le faire sur le concret, sur le terrain” indique Maxime Roumazeilles. Un percnoptère d'Egypte, le vautour le plus rare de France, passe alors au-dessus du groupe.
“Les données (qu’on collecte) sont vraiment utilisées”
“On cherche par exemple des papillons. On les reconnaît grâce à des guides. On travaille aussi un peu sur les rapaces, les orchidées aussi. (...) On cherche des endroits où ils viennent souvent et après, on met tout ça sur un site” décrit Lucas, un garçon de la colonie de vacances. “La science participative, ça peut vraiment aider les chercheurs parce qu'on ne peut pas avoir une capacité d'échantillonnage énorme juste avec les chercheurs, parce que la biodiversité, c’est très large, les espaces sont très grands, et le fait d'y aller en tant que citoyen, ça permet de venir en complémentarité avec les études que font les chercheurs sur le terrain” affirme Maxime Roumazeilles. Les données sourcées par la colonie vont être “vraiment utilisées” précise le coordinateur pour OSI : “On a eu en visio, lundi, la responsable du plan national d'action et on a aussi rencontré le chef de projet de l'espace naturel sensible et on va partager les données pour que les données qu'on collecte soient utilisées dans la base de données de l'espace naturel”.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.