: Vidéo En Guyane, les militaires font la guerre aux chasseurs d'or clandestins
Près des cours d'eau guyanais, les orpailleurs illégaux sont prêts à tout pour récolter ce précieux métal. Les militaires tentent de freiner ces exploitations polluantes.
En Guyane, les chasseurs d'or illégaux menacent l'environnement. En effet, une des techniques des orpailleurs clandestins est dite "alluvionnaire". Cette méthode consiste à prélever de la boue pour y extraire de l'or avec notamment l'aide de mercure. Les rejets occasionnés par cette récolte sont particulièrement polluants pour les écosystèmes environnants.
Selon le capitaine Jean-Sébastien du 9ème régiment d'infanterie de marine, cette technique "engendre une pollution de l'eau mais également de la végétation et des différents animaux qui y vivent." Pour mettre un terme à cette pratique illégale, les forces armées mènent des opérations sur les 300 sites de récolte identifiés dans la forêt guyanaise.
Des opérations efficientes
À pied, en pirogue ou en hélicoptère, l'armée intervient sur les sites d'extraction. Cette opération, appelée "Harpie", est menée avec d'autres services de l'État comme la gendarmerie. "Lorsqu'on arrive sur un site, notre objectif est de très rapidement se déployer de manière à figer la situation", explique le capitaine Jean-Sébastien.
Les trafiquants vivent dans des abris de bois à proximité des sites de récolte. Une fois que les militaires se sont immiscés au sein de ces campements, ils tentent de prélever du matériel coûteux afin de freiner les opérations des exploitants. Ainsi, des quads, des pirogues ou des machines destinées à la récolte de l'or sont saisis par l'armée. En 10 ans, plus de 30 000 campements ont été détruits via ce type d'opérations.
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