Surpêche, réchauffement climatique... De nouvelles espèces de poissons menacées en France, annonce l'Ifremer
56 % des poissons que nous mangeons sont désormais issus de la pêche durable, a annoncé, mercredi 23 février, l'Ifremer. Le bilan de l'Institut de Recherche pour l'Exploitation de la Mer met toutefois également en exergue l'autre visage des fonds marins : des poissons dits "effondrés", et dont l'avenir est plus qu'incertain.
La surpêche risque-t-elle d'épuiser le fond des océans ? Sur l'étal du marché, certains poissons se font rares, et coûtent plus cher. "On en pêche moins, et du coup ça a un impact direct sur les étals", explique Arezki Madadi, poissonnier. Si les stocks de merlan sont aujourd'hui considérés en bon état, la sole et le cabillaud sont au plus bas. Ce sont des espèces surpêchées, qui risquent de s'effondrer.
Plus de 328 000 tonnes de poisson pêchées en France en 2020
"Le problème, c'est que ça peut mettre du temps à se reconstituer, et du coup la population n'accepte pas, ou ne peut pas supporter, une pêche commerciale rentable", explique Alain Biseau, biologiste des pêches à l'Ifremer. Dans la Manche, le cabillaud est devenu introuvable. "Ça n'a rien à voir avec la surpêche, c'est uniquement dû au réchauffement climatique. (...) Il faut une certaine limite. On est obligé de se limiter, parce que s'il n'y a plus de ressources, il n'y a plus de pêcheurs", indique Olivier Leprêtre, président du comité régional des pêches. En 2020, plus de 328 000 tonnes de poisson ont été pêchées en France.
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