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Nicolas Hulot qualifié de "trouillard" : les propos de Brigitte Bardot "reflètent un malaise ressenti dans le monde de la protection animale"

Allain Bougrain-Dubourg a réagi lundi sur franceinfo à l'altercation qui a opposé Nicolas Hulot et Brigitte Bardot. S'il affirme que l'intégrité du ministre ne peut pas être remise en cause, il déplore que le dossier chasse soit "complètement bloqué".

Article rédigé par franceinfo
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Allain Bougrain-Dubourg, le président de la LPO. (THOMAS PADILLA / MAXPPP)

Brigitte Bardot "a toujours parlé davantage avec ses tripes et son cœur qu'avec la bienséance", mais ces propos "reflètent un malaise que l'on ressent actuellement dans le monde de la protection animale et de l'environnement", a réagi lundi 13 août sur franceinfo Allain Bougrain-Dubourg, ancien journaliste, président de la Ligue pour la protection des oiseaux, après les échanges très vifs entre Brigitte Bardot et Nicolas Hulot.

L'intégrité de Nicolas Hulot n'est pas en cause

L'ex-actrice engagée dans la cause animale a déclaré, dans un entretien publié samedi par Var Matin que le ministre de la Transition écologique et solidaire était un "trouillard de première classe. Un indécis. Un type qui ne sert à rien". "Si elle préfère fonctionner comme ça sur ce terrain, elle me trouvera", a répliqué Nicolas Hulot dimanche à franceinfo.

Allain Bougrain-Dubourg estime que "s'il n'y a pas à mettre en cause l'intégrité de Nicolas Hulot, on constate pour autant que ce qui était attendu tant sur le plan de la condition animale que sur le dossier chasse, qui a conduit Brigitte à ces propos, n'est pas au rendez-vous. Dans la loi Alimentation et agriculture, tous les amendements sur la protection animale ont été purement et simplement retoqués et actuellement, on voit que le dossier chasse est complètement bloqué".

Le gouvernement doit trancher, pas les citoyens

Brigitte Bardot reproche à Nicolas Hulot plusieurs arrêtés sur les quotas de chasse traditionnelle. Pourtant, une concertation publique a été lancée. "On demande l'avis aux citoyens, mais Brigitte veut dire par là que Nicolas Hulot, le gouvernement, Emmanuel Macron, n'ont pas besoin des citoyens pour prendre des décisions dans la logique. L'alouette des champs dont on parle a perdu près d'un tiers de sa population. On continue à en capturer près de 500 000 par an. Est-ce bien raisonnable ?", interroge Allain Bougrain-Dubourg.

Le président de la Ligue pour la protection des oiseaux rappelle qu'en France, on chasse 66 espèces différentes d'oiseaux alors que pour le reste de l'Europe la moyenne est de 14 espèces. "Parmi les 66 espèces, il y en a 20 qui sont sur la liste rouge de l'Union internationale de conservation de la nature. Donc il y a un moment où les gens ne comprennent plus."

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