Dans l'Hérault, Agde protège son milieu marin grâce à un récif artificiel géant en 3D
Un récif artificiel en 3D dédié à la plongée sous-marine. Un défi technologique et une première internationale dans la ville d'Agde. Objectif de ce projet : préserver et développer la biodiversité marine. #IlsOntLaSolution
Avec ces multiples circonvolutions et son feuillage, c'est une sorte d'œuvre d'art digne d'un temple inca aux dimensions impressionnantes : 105 tonnes pour 6,5 m de hauteur. Trois ans de travaux auront été nécessaires pour construire le plus grand récif artificiel en béton imprimé en 3D au monde.
Ce récif est le dernier lot du projet Récif'lab pour le littoral agathois. En 2019, une trentaine de récifs artificiels de nurseries à poissons commandées par la ville d'Agde ont déjà été immergés sur 300 mètres.
Immergé sur l'aire marine de la station balnéaire, ce nouveau récif de béton, dont l'architecture s'inspire directement des habitats naturels des fonds marins, est avant tout destiné à la plongée sous-marine. Sa mission est de soulager les sites naturels des impacts des activités en plongée mal maîtrisée et de protéger les milieux fragiles.
Un projet de reconquête pour la biodiversité
Pour ce projet de préservation de la biodiversité, la ville d'Agde a été lauréate nationale d'un programme d'investissement d'avenir piloté par le ministère de la Transition écologique. 600 000 euros ont été investis par l'État et les collectivités territoriales. Une double opération, explique Renaud Dupuy de la Granderive, directeur de l'aire marine protégée de la côte agathoise : "C'est du win-win, on fait quelque chose pour protéger l'environnement marin et en même temps, on a une activité qu'on peut développer sur le Cap d'Agde et les zones touristiques par excellence."
À terme, le village de récifs sera composé d'une dizaine d'autres modules de bétons de plus petites dimensions. Une fois immergés, la faune et la flore se développeront naturellement. De quoi séduire les plongeurs avertis.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.