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Biodiversité : la disparition des espèces s'accélère

Le constat que dresse le WWF dans son rapport Planète Vivante 2014 est alarmant. Ce rapport publié tous les deux ans montre l’accélération de la disparition des espèces vivantes. 52% des insectes, des mammifères ou des amphibiens que l’ONG international suit ont disparu.
Article rédigé par franceinfo
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  (Il n'y a plus que 880 gorilles des montagnes en liberté © WWF)

 Les espèces d’eau douce, les grenouilles, les vers d’eau, les poissons sont celles qui disparaissent le plus vite : moins 76% en 40 ans. Trois facteurs sont en cause : la destruction de leur habitat avec les constructions de routes, de barrages et la pollution chimique. En France nous continuons à avoir des problèmes de PCB par exemple. Enfin les espèces invasives : les algues ou les écrevisses de Louisiane qui arrivent accidentellement dans nos rivières et qui ravagent le milieu.

Le rapport montre une disparition de la biodiversité plus rapide en ce moment dans les pays émergents d’Asie et d’Amérique du sud. La déforestation en est la principale cause. Pas seulement pour construire des villes et sortir les habitants du sous développement mais aussi pour cultiver toujours plus pour nourrir les pays de l’OCDE.

Le WWF montre dans ce rapport comment la main de l’homme agit sur plus de 3600 espèces dans 10.000 coins du globe : des petits invertébrés aux grands éléphants d’Afrique.

  (La situation es éléphants d'Afrique selon WWF © WWF)

"Si un jour il n’y a plus que des éléphants dans les zoos il faudra se poser sérieusement la question de notre modèle de développement sur la planète", explique Christophe Roturier, directeur scientifique du WWF France.

 

Le rapport montre aussi que notre empreinte écologique augmente. Nous coupons plus d’arbres que ce qui repoussent chaque année, nous pêchons plus de poissons qu’il ne s’en reproduit. Nous puisons dans nos stocks. Il nous faudrait une fois et demi ce que la planète peut générer comme ressource pour ne pas entamer ce capital. Le WWF a calculé par habitant les plus gros consommateurs de ressources naturelles : pétrole, terres cultivables, etc... Le Koweit arrive en tête, suivi du Qatar, des Emirat mais aussi du Danemark : très gourmands en terres. 

La question "c’est la survie de l’homme plus que la question de la survie de la planète " ajoute  Philippe Germa, directeur général du WWF France. Le rapport veut aussi proposer ses solutions : il montre par exemple que créer des aires protégées ralentit la disparition des espèces. 

  (Notre empreinte écologique selon WWF © WWF)
 

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