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Bastien Vigneron : La consigne des bouteilles a des avantages "économiques, écologiques"

La consigne des bouteilles est de retour avec Cliiink, un système testé dans plusieurs communes. Pour Bastien Vigneron de l'association Ecoscience Provence, "cela crée plus d'emplois de laver ces emballages" et "ce n'est pas plus fastidieux que le recyclage".

Article rédigé par franceinfo
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 Laurent Fabius, alors ministre des Affaires étrangères, sur le stand de la solution Cliiink au forum Med Cop 21 en juin 2015 (CLEMENT MAHOUDEAU / MAXPPP)

La consigne avait disparu mais elle revient sous une forme plus moderne. Aujourd'hui, on ne rapporte plus les bouteilles chez le commerçant mais dans un conteneur doté d'un capteur qui permet de s'identifier. Pour chaque bouteille déposée, on obtient un point à utiliser notamment chez des commerçants partenaires. Cette consigne s'appelle Cliiink. Elle est testée dans plusieurs communes. Invité jeudi de franceinfo, Bastien Vigneron de l'association Ecoscience Provence, co-fondatrice du Réseau Consigne, voit dans ce procédé des avantages "économiques, écologiques et des intérêts sur le plan social".

Pourquoi remettre la consigne au goût du jour ?

Bastien Vigneron : Il y a des intérêts économiques, écologiques et des intérêts sur le plan social. Sur le plan écologique, pour un emballage qui a parcouru seulement quelques centaines de kilomètres, il va demander moins d'énergie de le relaver plutôt que de le refondre pour le recycler et refaire un nouvel emballage en verre. D'un point de vue économique, c'est moins cher de racheter un emballage qui a été relavé plutôt qu'un emballage neuf et d'un point de vue social, cela crée plus d'emplois de laver ces emballages avec des machines qui restent de taille artisanale plutôt que de racheter un emballage neuf qui a été fabriqué dans des usines très automatisées.

Quels sont les autres avantages économiques ?

C'est aussi pour un producteur de boissons un avantage d'acheter des emballages qui vont être remployés et qui vont être moins chers plutôt que d'acheter un emballage neuf qui vient directement de l'usine de production d'emballages.

Est-ce que ce système peut se généraliser ?

C'est déjà généralisé dans beaucoup de pays. L'Allemagne el la Belgique par exemple. Ce n'est pas plus fastidieux que le recyclage. On a développé dans le nord de la France un système assez similaire au système Cliiink. Le consommateur va mettre une bouteille dans un kiosque et l'appareil va ensuite séparer les bouteilles qui sont destinées au recyclage et les bouteilles qui sont destinées au réemploi. Le geste est le même pour le consommateur.

Bastien Vigneron de l'association Ecoscience Provence : "Il y a des intérêts économiques, écologiques et des intérêts sur le plan social"

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