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Mort de Rémi Fraisse : la justice prononce un non-lieu en faveur du gendarme impliqué

La famille du jeune homme va faire appel de cette décision.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Des gendarmes surveillent une manifestation d'opposants au barrage de Sivens, le 23 octobre 2016, sur la commune de Gaillac (Tarn). (ERIC CABANIS / AFP)

Les juges d'instruction de Toulouse ont rendu, lundi 8 janvier, une ordonnance de non-lieu en faveur du gendarme impliqué dans la mort de Rémi Fraisse à Sivens (Tarn), selon une information de Mediapart confirmée par franceinfo. L'avocat de la famille, Arié Alimi, a annoncé à franceinfo qu'il allait faire appel de cette décision devant la chambre de l'instruction.

"C'était attendu, il va y avoir enfin un vrai débat sur la réalité de l'infraction pénale devant la chambre de l'instruction, a estimé l'avocat. Les juges ont toujours refusé tous les actes d'enquête que la famille demandait, même la reconstitution." "La justice est aux ordres", a réagi de son côté le père du militant écologiste, Jean-Pierre Fraisse.

La raison d'Etat de deux gouvernements successifs a prévalu alors qu'il n'y avait aucune raison puisqu'il y a mort d'homme.

Jean-Pierre Fraisse

"Ni crime ni délit"

La décision des juges d'instruction est conforme aux réquisitions du parquet dans ce dossier. En juin dernier, le parquet de Toulouse avait estimé qu'il n'y avait "ni crime ni délit" et qu'il avait été fait "un usage proportionné de la force" sur le chantier du barrage.

Un rapport de l'Inspection générale de la gendarmerie avait déjà blanchi le gendarme, en décembre 2014, estimant que les avertissements nécessaires avaient été effectués avant le tir de la grenade qui avait tué le militant écologiste de 21 ans en octobre 2014.

Le soir du drame, les forces de l'ordre s'étaient retrouvées face à "cinq opposants agressifs qui [jetaient] constamment toutes sortes de projectiles", selon le compte-rendu de la gendarmerie.

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