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Barrage de Sivens : "On sera là jusqu'à l'arrêt des travaux"

Le conseil général du Tarn pourrait décider ce vendredi de suspendre le chantier du barrage contesté de Sivens. Pas suffisant pour les opposants qui demandent son abandon.
Article rédigé par Sébastien Baer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Le campement des opposants sur le chantier du barrage © REUTERS | Régis Duvignau)

Ils ont découvert l'information dans les quelques journaux qui circulent sur le site ou en écoutant la radio dans un des fourgons stationnés dans le campement. En assemblée générale, la probable suspension du chantier a été très largement débattue. Et les opposants ont adopté une position commune : pas question de croire naïvement aux promesses. "Ça fait plusieurs mois qu'ils disent des choses qu'ils ne respectent pas."

Sivens : "L'arrêt du barrage, je n'y crois pas" - reportage de Sébastien Baer auprès des occupants du site

Un autre juge que la suspension ne suffit pas, "suspendre, ça implique de recommencer. On sera là jusqu'à l'arrêt des travaux et même après ". Et pour cette jeune femme qui se fait appeler Passy, la lutte n'a presque plus d'importance. "C'est trop tard. Il y a eu un mort. Je ne vois pas en quoi c'est une victoire tout ça. L'arrêt du barrage, je n'y crois pas".

"J'ai confiance dans le dialogue. Mais ce projet est toujours d'utilité publique"

Du côté des élus, l'heure est à la prudence. Invitée de France Info, Maryline Lherm, conseillère général du Tarn, a minimisé le projet, pas un barrage, juste une "toute petite retenue d'eau ". Elle parlé au nom des habitants "abandonnés et terrorisés ". Et si elle est prête à des aménagements, elle repousse l'idée d'un abandon pur et simple.

"En arriver à arrêter ce projet, on ne fera plus rien dans ce pays" (Maryline Lherm)

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