Avis défavorable au démantèlement de la centrale nucléaire de Brennilis
Les commissaires enquêteurs note ainsi que le centre de Bugey dans l'Ain n'est “pas encore autorisé” et ne sera pas opérationnel avant 2014. Ils relèvent ainsi un risque que des déchets soient “entreposés dans le
sous-sol de l'enceinte réacteur”, et regrettent qu'"“EDF n'a pas jugé utile de
répondre aux réserves et recommandations de la Commission locale d'information
(CLI) et la commission locale de l'eau (CLE) malgré la demande de la commission
d'enquête.”
Un porte-parole d'EDF a réagi en expliquant que l'entreprise "“se tient à la disposition des pouvoirs publics pour apporter
toutes les réponses aux questions que pose le rapport de la commission
d'enquête... EDF maintient son objectif de réaliser les opérations de déconstruction des
installations de Brennilis en toute sûreté et au plus tôt, dans le respect de la
réglementation, conformément à la stratégie de déconstruction immédiate
préconisée par l'ASN (Autorité de sûreté nucléaire NDLR) et mise en oeuvre pour
les 9 réacteurs aujourd'hui à l'arrêt”.
En 2007, le Conseil d'Etat avait annulé un premier décret permettant un “démantèlement complet” de
la centrale de Brennilis, la plus haute juridiction administrative ayant estimé
qu'il n'y avait pas eu de procédure d'information du public en bonne et due
forme, faute d'étude d'impact.
Comme le demandaient plusieurs associations
environnementales, la commission d'enquête demande la tenue d'un débat public
national sur le démantèlement des centrales nucléaires en fin de vie “compte
tenu du nombre d'installations nucléaires à l'arrêt ou en cours de
démantèlement” et du fait “qu'aucun réacteur ne soit encore à ce jour
démantelé.”
La centrale de Brennilis doit servir de test pour valider les procédures
techniques devant être appliquées pour la déconstruction intégrale d'ici 2025
d'autres centrales mises à l'arrêt depuis 1973.
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