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Aubry veut une nouvelle donne énergétique

La candidate à la primaire socialiste plaide ce lundi pour une nouvelle donne énergétique passant par la sortie progressive du nucléaire et le développement des énergies renouvelables.
Article rédigé par Benoît Zagdoun
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Martine Aubry, le 7 septembre 2011, en meeting à Toulouse (ERIC CABANIS / AFP)

La candidate à la primaire socialiste plaide ce lundi pour une nouvelle donne énergétique passant par la sortie progressive du nucléaire et le développement des énergies renouvelables.

Martine Aubry marque sa différence dans la course à l'investiture socialiste pour la présidentielle. "Toutes nos positions (parmi les candidats à la primaire) ne sont pas exactement les mêmes. La mienne est claire: il faut une nouvelle donne énergétique. Et pour moi, cette nouvelle donne, c'est de ne pas continuer avec des énergies fossiles", a affirmé la maire de Lille , sur France Bleu Hérault.

"L'énergie nucléaire qui apporte une énergie peu coûteuse à notre pays pose aujourd'hui de nombreuses difficultés: le traitement des déchets, la sécurité. Je crois qu'il faut préparer la France à sortir du nucléaire", a ajouté la maire de Lille qui consacre sa journée de lundi à la politique énergétique, tout d'abord à Clermont-Ferrand, puis à Saint-Maurice-Navacelles (Hérault).

Martine Aubry n'a toutefois pas donné d'échéance pour cette sortie. "Mme Merkel a donné, elle, l'échéance de 2025 pour l'Allemagne qui n'a que 20% de son électricité produite par le nucléaire". "Nous sommes à 75-80%, bien évidemment l'échéancier n'est pas le même", a-t-elle expliqué.

La candidate à la primaire PS pour 2012, qui souhaite une "sobriété énergétique dans nos manières de consommer et de produire", veut engager la France dans "les énergies renouvelables, comme le photovoltaïque, l'éolien ou les marées", alors que "le gouvernement a totalement arrêté", ce qui est "un aller-retour totalement dangereux pour l'avenir".

La présidentiable a indiqué qu'elle désirait mettre en place, après les primaires, un groupe permanent de scientifiques qui auront comme mission de "mesurer notre capacité à produire" dans ces trois énergies.

La réduction de la consommation énergétique passera aussi par un changement de la politique tarifaire avec l'instauration d'une progressivité qui prendrait en compte le besoin impératif d'utiliser de l'énergie pour fonctionner.

"Il n'est pas normal de payer le même prix le litre d'eau lorsqu'on remplit sa piscine ou lorsqu'on fait un repas", a-t-elle donné comme exemple. Et de saluer le président du département de l'Hérault André Vezinhet qui permet aux habitants de se déplacer pour un euro dans les bus départementaux. "Voilà un moyen de circuler propre", a-t-elle lancé.

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