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Atterrissages sauvages en montagne : "Ceux qui s'amusent" à le faire "doivent être sanctionnés pour l'exemple", revendique un sénateur

Le sénateur Jérôme Durain a déposé amendement au projet de loi Climat et résilience, qui vise à durcir la réglementation sur les atterrissages sauvages au Mont-Blanc (Haute-Savoie). Il a été adopté.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le massif du Mont-Blanc vu depuis Chamonix (Haute-Savoie), le 20 juin 2021. (ANABELLE GALLOTTI / RADIO FRANCE)

"Ceux qui s'amusent à avoir des pratiques qui sont trop violemment provocatrices doivent être sanctionnés pour l'exemple", déclare le sénateur socialiste de Saône-et-Loire, Jérôme Durain, mercredi 21 juillet sur franceinfo. Son amendement au projet de loi Climat et résilience visant à interdire les atterrissages sauvages en montagne a été adopté.

Jérôme Durain a eu l'idée de cet amendement après l'atterrissage sauvage de pilotes suisses sur le sommet du Mont-Blanc en juin 2019, qui a provoqué la colère des défenseurs de l'environnement et des montagnes. "On est dans une période où les questions environnementales, les questions climatiques, nous sont posées à tous. Donc ceux qui s'amusent à avoir des pratiques qui sont trop violemment provocatrices doivent être sanctionnés pour l'exemple", martèle-t-il.

Un an de prison et 150 000 euros d'amende

Dorénavant, "celui ou ceux qui s'amuseraient à ça auraient l'épée de Damoclès d'une sanction d'un an d'emprisonnement et 150 000 euros d'amende pour ne pas avoir respecté l'interdiction d'atterrissage d'aéronefs à des fins de loisirs dans les zones de montagne. Et celui ou ceux qui feraient la publicité ou la promotion de ce type de pratiques s'exposeraient à six mois d'emprisonnement et 75 000 euros d'amende", explique le sénateur.

Pour lui, le problème dépasse la fréquentation des montagnes mais concernent toutes les zones touristiques : "Le vrai sujet qui nous est posé à tous, c'est que la planète est toute petite, qu'on est très nombreux, et c'est la question de l'hyper fréquentation des sites touristiques. Les réponses législatives ne sont pas complètement abouties. Je pense qu'on a encore beaucoup de travail et si le Mont-Blanc peut servir d'exemple, c'est bien", se félicite l'élu socialiste.

"L'idée était vraiment de marquer le coup par quelque chose de symbolique, de fort, qui dissuade tout le monde de faire n'importe quoi en montagne", déclare-t-il encore avant de préciser que les pilotes dotés d'un permis spécial ne sont pas concernés par cet amendement.

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