A Durban, Corinne Lepage déplore, qu'en France, on ne parle pas du "climat" pendant la campagne
La fondatrice de Cap 21, Corinne Lepage, candidate à l'élection présidentielle, a déploré, lundi 5 décembre à Durban (Afrique du Sud), que "la dimension écologique des sujets" ait disparu de la campagne électorale en France.
L'ancienne ministre de l'Environnement, aujourd'hui députée européenne, Corinne Lepage est à Durban avec une délégation du Parlement européen. Elle a déploré lundi qu'en France des sujets comme le climat ou la biodiversité ont "totalement disparu" de la campagne électorale.
"Ce n'est plus du tout un sujet porté par Eva Joly [candidate d'Europe Ecologie-Les Verts], a estimé la députée, considérant que "le nucléaire, elle en a fait sa chose. Mais sur le reste, tout est passé à la trappe, on ne l'entend pas".
"On est dans le scénario le plus noir"
Mme Lepage trouve "très regrettable" que "dans le monde politique, tout le monde se fout complètement" des négociations en cours sur le réchauffement climatique.
"Cela traduit une analyse profondément inexacte de la crise économique et financière", a-t-elle estimé. "En France, on n'a pas compris que tout cela faisait un tout. En négligeant l'un [la crise climatique], on risque d'aggraver l'autre [la crise économique]".
"La situation est catastrophique sur le plan climatique et on est dans le scénario le plus noir avec des conséquences à moyen terme extrêmement préoccupantes", a-t-elle ajouté.
"Mes signatures rentrent"
A propos de sa candidature à l'élection présidentielle, Mme Lepage a réaffirmé qu'elle avait l'intention d'aller jusqu'au bout. "Mes signatures rentrent. Il y a derrière moi énormément de gens de la société civile qui m'aident et qui m'appuient", a affirmé la candidate de Cap 21, qui avait déjà été candidate à la présidentielle de 2002 (1,88% des suffrages). A cinq mois de la présidentielle, Mme Lepage est créditée d'environ 0,5% d'intentions de vote.
La ministre française de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, est attendue mardi à Durban où plus de 190 pays sont réunis jusqu'à vendredi sous l'égide de l'ONU. Objectif : tenter de donner une suite au protocole de Kyoto sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre, et plus, largement, trouver les moyens de limiter la hausse de la température de la planète à +2°C.
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