En Syrie, Kofi Annan se dit "horrifié" par la tuerie d'Houla
Il s'agit de la deuxième visite de Kofi Annan en Syrie. Lors
de sa première, le médiateur de l'ONU et de la Ligue arabe avait obtenu des
autorités et des opposants un engagement à respecter un cessez-le feu. S'il est
officiellement entré en vigueur le 12 avril, il aura été violé quotidiennement.
Cette fois ci encore, Kofi Anna va demander au régime syrien
de manifester clairement son intention de régler la crise pacifiquement. Une
demande qui intervient trois jours après la tuerie d'Houla. Au moins 108
personnes, dont une cinquantaine d'enfants, sont décédées dans cette ville du
centre du pays suite au bombardement d'un quartier résidentiel. A son arrivée à
Damas, Kofi Annan s'est dit horrifié par cette tuerie.
Hier, le Conseil de sécurité de l'ONU s'est réuni en
urgence. Dans une déclaration adoptée à l'unanimité, les 15 pays membres ont
condamné les autorités syriennes pour cette attaque. Ils ont dénoncé :
"Une série de bombardements
par les tanks et l'artillerie gouvernementale contre un quartier résidentiel."
Mais ce semblant d'unité
internationale, rare depuis le début du dossier syrien, s'est rapidement lézardé.
Aujourd'hui Pékin et Moscou, traditionnels alliés du régime de Damas ont
tempéré leur adhésion à cette déclaration du Conseil de sécurité.
Ainsi, la Russie a appelé la communauté internationale à "jouer le
même jeu" en Syrie, c'est-à-dire à œuvrer pour la mise en place du
plan Annan et non pas au changement de régime. Elle a d'ailleurs mis en cause rebelles et forces gouvernementales dans le massacre.
De son côté la Chine, si elle
condamne les meurtres cruels commis à Houla n'en rejette pas non plus la responsabilité sur le régime de
Bachar al Assad. Elle insiste, comme, la Russie, sur son soutien au plan de
paix élaboré par Kofi Annan.
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