En Afghanistan, François Hollande promet un départ "ordonné et coordonné"
Il l'a déjà justifié et expliqué devant les électeurs, devant Barack Obama, devant l'Otan. Cette fois, c'est face aux militaires français que François Hollande va détailler son projet de retrait des troupes en Afghanistan, un an avant la date prévue par son prédecesseur Nicolas Sarkozy, et deux ans avant la fin programmée de la mission de l'Otan. D'où cette visite surprise du président français en Afghanistan ce matin.
Ce désengagement sera mis en oeuvre "en bonne intelligence avec nos alliés" , promet à nouveau François Hollande à son arrivée à la base de Nijrab, au nord-est de Kaboul. Il se fera de manière "ordonnée" et "coordonnée" avec les alliés de la coalition de l'Otan. Même si "c'est une décision souveraine. Seule la France peut engager la France" .
"La menace terroriste, sans avoir totalement disparu, a été en partie jugulée" (François Hollande)
Car pour le président français, la mission en Afghanistan, sans être complètement terminée, n'a plus vraiment de raison d'être. Aujourd'hui, "la menace terroriste qui visait notre territoire comme celui de nos alliés, en provenance de l'Afghanistan, sans avoir totalement disparu, a été en partie jugulée" . "Ce n'est plus aux alliés de définir l'avenir de l'Afghanistan" , assure François Hollande, "mais aux Afghans et à eux seuls de prendre le chemin qu'ils choisiront librement" .
François Hollande a quitté le sol afghan peu avant 14h30.
Il était arrivé tôt ce matin à Kaboul pour une visite surprise de six heures, tenue secrète jusqu'au dernier moment pour des raisons de sécurité.
Après avoir rencontré les soldats français, il s'est entretenu avec le président afghan Hamid Karzaï, lui promettant que la France resterait présente "différemment" en Afghanistan, de façon plus "civile" ou "économique" . Il s'agira de permettre aux Afghans "d'être auto-suffisants" grâce aux investissements français, par exemple en coopérant en matière d'éducation, de santé, et de formation des gendarmes du pays.
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