Echec de Galileo : un problème de tuyaux dans l'étage supérieur de Soyouz
Pas d’erreur humaine pour expliquer l’échec de Galiléo, mais "une lacune du design ", c’est l’explication avancée par le pdg d’Arianespace, Stéphane Israël. Il s’appuie sur les travaux d’une commission d’enquête indépendante, chargée d'identifier l'anomalie après le lancement le 22 août des deux satellites européens.
Des plans devront être revus
Une imprécision dans des plans de montage a conduit à rapprocher dangereusement deux tuyaux de la fusée, dans son étage supérieur. Cette partie de la fusée est construit par une société russe. Le tuyau dans lequel circulait l’hydrazine, autrement dit le carburant des moteurs de fusée était trop proche d’un autre tuyau, plein d’hélium très froid. Le carburant a donc gelé. Voilà qui explique pourquoi les deux satellites lancés depuis Kourou en Guyane, ne se sont pas retrouvés sur la bonne orbite. Pour le moment, la mission est au point mort, alors qu’elle était censée concurrencer le GPS américain.
Un nouveau vol prévu
Le pdg d’Arianespace a laissé entendre mercredi que le plus difficile avait été accompli, c'est-à-dire les recherches de la cause de l’échec et Stéphane Israël prévoit déjà un prochain vol de la fusée Soyouz.
"On sait ce qu’il faut faire pour corriger très rapidement, cela permet d’envisager un retour en vol de Soyouz depuis la Guyane dès le mois de décembre."
After implementation of corrective measures, #Soyuz could be available for its next mission from the Guiana Space Center as from Dec. 2014
— Arianespace (@Arianespace) October 8, 2014
Selon le quotidien Le Monde qui avait révélé le problème du gel du carburant voici dix jours, il n’est pas certain que la Commission européenne retienne Soyouz pour les prochains lancements. En tant que maitre d’œuvre du programme Galiléo, la Commission aura son mot à dire.
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