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EADS pourrait disposer de 60 jours pour faire une proposition sur le marché américain des avions ravitailleurs

Cette annonce, faite au lendemain d'une rencontre à Washington entre le président américain Barack Obama et son homologue français Nicolas Sarkozy, a provoqué la colère de certains parlementaires américains qui ont accusé la Maison Blanche d'avoir cédé aux pressions européennes.
Article rédigé par France2.fr
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L'avion ravitailleur d'EADS (France 2)

Cette annonce, faite au lendemain d'une rencontre à Washington entre le président américain Barack Obama et son homologue français Nicolas Sarkozy, a provoqué la colère de certains parlementaires américains qui ont accusé la Maison Blanche d'avoir cédé aux pressions européennes.

"Le département de la Défense a informé EADS et Boeing que si nous recevons une notification formelle de la part d'EADS exprimant leur intention de faire une offre, nous repousserons la date de clôture du 10 mai au 9 juillet", a annoncé le Pentagone.

Ce délai est inférieur aux 90 jours réclamés par EADS pour présenter une offre, pour ce méga-contrat estimé à 35 milliards de dollars.

Le groupe d'aéronautique et de défense européen a annoncé qu'il allait "réfléchir", tout en rappelant dans un communiqué avoir "fermement dit qu'une extension de 90 jours du délai pour participer à l'appel d'offre serait le minimum de temps nécessaire pour préparer une proposition responsable".

La veille, Barack Obama avait reçu Nicolas Sarkozy à Washington et lui avait promis que le processus de sélection des ravitailleurs serait "libre et juste". M. Sarkozy avait dit lui faire "confiance" pour assurer la transparence de cette sélection, un sujet de contentieux entre la France et les Etats-Unis.

L'appel d'offres pour la fourniture de 179 avions ravitailleurs à l'armée américaine avait été attribué une première fois à Boeing en 2003, puis une deuxième fois à Airbus (EADS) et son allié américain Northrop Grumman en 2008, et à chaque fois annulé. Début mars, Airbus avait finalement dû renoncer à participer à l'appel d'offres après le retrait de son partenaire Northrop, qui dénonçait une compétition biaisée en faveur de Boeing.

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