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DSK démissionne du FMI et "réfute tout ce qui lui est reproché"

C'est dans un communiqué publié ce matin à l'aube que Dominique Strauss-Kahn, incarcéré depuis lundi à la prison de Rikers Island, a annoncé sa démission du poste de directeur général du FMI. Il démissionne mais "réfute avec la plus grande fermeté possible toutes les allégations portées à [son encontre]". Une toute première déclaration depuis son interpellation, alors que ses avocats vont demander à nouveau aujourd'hui sa libération conditionnelle.
Article rédigé par Cécile Quéguiner
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Radio France © France Info)

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C'est la première fois que le patron du FMI s'exprime depuis son interpellation à l'aéroport JFK de New York samedi. Dominique Strauss-Kahn, pressé par son institution, annonce donc sa démission du poste de directeur général du Fonds monétaire international.

  • "C'est avec une infinie tristesse que je me vois obligé aujourd'hui de de proposer au conseil d’administration ma démission de mon poste de directeur général du FMI."

    Cette démission néanmoins ne vaut pas aveu, au contraire. DSK écrit dans ce communiqué diffusé ce matin :

  • "A tous, je veux dire que je réfute avec la plus extrême fermeté tout ce qui m’est reproché. Je veux préserver cette institution que j’ai servie avec honneur et dévouement, et surtout, surtout, je veux consacrer toutes mes forces, tout mon temps et toute mon énergie à démontrer mon innocence".
    _ DSK se veut donc encore combatif, après trois nuits dans sa cellule de Rikers Island, alors que ses avocats ont obtenu aujourd'hui une audience pour réitérer leur demande de libération conditionnelle.

La lettre de démission de DSK

La course à la succession peut commencer

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Dominique Strauss-Kahn avait pris ses fonctions au FMI en novembre 2007, pour un mandat de cinq ans. Il était alors sur la touche après avoir échoué aux primaires du Parti socialiste pour la présidentielle.
_ Consulté, Nicolas Sarkozy qui vient d'être élu président de la République, décide après réflexion de soutenir sa candidature -peut-être dans l'espoir d'éloigner un éventuel concurrent. En tout cas, une fois désigné à la tête de l'institution financière, la crise financière de 2008 va renforcer plus que jamais son rôle de grand argentier mondial. Le nouveau patron du FMI va courir le monde sous les projecteurs pour sauver banques voire pays au bord de la faillite. Jusqu'à ce terrible samedi...

Au FMI, en tout cas, le recrutement est lancé. De nombreux noms circulent pour assurer sa succession, parmi lesquels Christine Lagarde, la ministre de l'Économie, Kemal Dervis, ancien ministre des Finances turc, Montek Singh Ahluwalia, directeur adjoint du Commissariat au Plan
indien, Tharman Shanmugaratnam, ministre des Finances singapourien, Trevor Manuel, ancien ministre des Finances sud-africain, Agustin Carstens, gouverneur de la Banque du Mexique, ou Stanley Fischer, gouverneur de la Banque d'Israël...
_ En attendant, l'intérim est assuré par le numéro deux du FMI, John Lipsky.

Cécile Quéguiner, avec agences

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