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Disparition MH370 : la lenteur des autorités pointée du doigt

La Malaisie a publié jeudi un rapport préliminaire sur le vol MH370 de Malaysia Airlines, disparu de manière mystérieuse le 8 mars dernier, avec 239 personnes à son bord. Aucune révélation essentielle ne ressort de ce rapport, mais la lenteur des autorités malaisiennes à réagir y est pour la première fois officiellement visée.
Article rédigé par Clara Beaudoux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Damir Sagolj Reuters)

Ce rapport préliminaire ne lèvera pas le mystère sur ce qui arrivé au vol MH370 de Malaysia Airlines il y a deux mois, le 8 mars, soudainement disparu avec ses 239 passagers. Mais pour la première fois, la lenteur de la réaction des autorités est officiellement pointée du doigt. Dans ce document, on apprend que quatre heures se sont écoulées entre le moment où la disparition du vol a été signalée, et le moment où l'alerte a été officiellement lancée. 

De plus, l'armée de l'air a mis huit heures pour prévenir formellement les autorités civiles qu'elle avait repéré sur ses radars un appareil dont elle pensait que c'était peut-être le Boeing, qui venait de faire demi-tour vers l'espace aérien de la Malaisie et se dirigeait vers l'océan Indien. 

Dans le rapport, à lire en intégralité sur ce site, les autorités malaisiennes -chargées de tirer des conclusions de la situation- préconisent donc d'examiner "les bénéfices en termes de sécurité que représenterait l'introduction d'une norme réglementaire pour le suivi en temps réel des appareils de transports aériens civils".

Trois semaines pour rendre le rapport public

Autant d'éléments qui viennent s'ajouter aux nombreuses critiques formulées contre le gouvernement malaisien pour sa gestion de l'évènement. Certains parents de passagers de ce vol ont accusé le gouvernement et la compagnie aérienne d'incompétence et de refus de divulguer des informations. Il aura d'ailleurs fallu trois semaines pour rendre ce rapport public, alors que les autorités malaisiennes l'ont remis un mois après la disparition à l'Organisation internationale de l'aviation civile (OIAC).

Ce bref rapport est accompagné d'enregistrements audio des échanges verbaux entre les membres d'équipage dans le cockpit et les contrôleurs aériens.

La Malaisie poursuit les investigations, dorénavant uniquement sous-marines, sur le sort de l'avion. Elle a précisé cette semaine avoir engagé un ancien responsable de l'aviation civile du pays pour diriger une enquête à laquelle participeront des membres d'agences étrangères spécialistes de l'aviation. Un haut responsable américain estimait la semaine dernière que les recherches pourraient prendre des années.

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