Irak : les Kurdes votent sur leur indépendance, malgré l'opposition de Bagdad et des Turcs
Avec cette consultation, le gouvernement régional veut ouvrir la voix à un Etat indépendant. Le Premier ministre irakien, Haïder Al-Abadi, a fait savoir qu'il prendrait "les mesures nécessaires" pour préserver l'unité du pays.
Ce qu'il faut savoir
Jour de vote dans la région autonome du Kurdistan irakien. Cinq millions d'électeurs se déplacent dans les bureaux de vote à l'occasion du référendum sur l'indépendance organisé par le gouvernement régional, lundi 25 septembre. Le pouvoir central est hostile au scrutin, tout comme les pays de la région qui comptent eux aussi des minorités kurdes. Les résultats définitifs seront annoncés dans les 72 heures.
Vers un grand "oui", non contraignant. Le référendum, qui devrait se solder par une victoire confortable du "oui" à l'indépendance, n'a pas valeur contraignante. Il vise à accorder un mandat au gouvernement du Kurdistan autonome, afin de négocier la sécession vis-à-vis du reste de l'Irak.
L'Iran ferme sa frontière aérienne avec le Kurdistan irakien. L'Iran a fermé sa frontières aérienne avec le Kurdistan irakien, mais laisse sa frontière terrestre ouverte. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bahram Ghassemi, avait déclaré un peu plus tôt que son pays avait fermé ses "frontières terrestres et aériennes", "à la demande du gouvernement" de Bagdad.
La Turquie bloque des chaînes de télé kurdes. A Ankara, les autorités turques ont annoncé qu'elles prendraient "toutes les mesures" possibles, si le référendum kurde menaçait la sécurité nationale de la Turquie. La diffusion de trois chaînes kurdes irakiennes (Rudaw, Waar et K24) sur l'opérateur satellite Türksat a été stoppée, parce qu'elles ne sont pas basées en Turquie et ne disposent pas de licence de diffusion, selon la décision de l'Autorité turque des médias (RTÜK) citée par l'agence Dogan.