Deux pompiers tués aux USA : la lettre effroyable du meurtrier
La lettre fait "deux, trois pages ", a raconté mardi la police de Webster, une petite bourgade de l'État de New York, au bord du lac de l'Ontario. Lettre laissée par William Spengler, 62 ans, qui a tendu une embuscade à des pompiers la veille de Noël. Il a incendié sa maison et sa voiture, avant de se positionner avec des armes à feu, pour tuer deux pompiers venus éteindre le brasier, et en blesser deux autres.
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Alors que la police, arrivée sur les lieux de l'incendie, a riposté, l'homme s'est suicidé. Pourtant, dans ses écrits, il semblait bien décidé à poursuivre son entreprise meurtrière.
"Je dois encore me préparer pour voir combien du quartier je peux brûler, et faire ce que j'aime le plus, tuer des gens ", a écrit William Spengler, selon la police. Tuer d'ailleurs, il savait déjà faire, puisqu'il avait été condamné en 1981 pour avoir assassiné sa grand-mère à coups de marteau. Mais la police le soupçonne aussi d'avoir liquidé sa soeur, disparue depuis lundi, avec qui il ne s'entendait pas. En effet, les enquêteurs ont retrouvé des "restes humains " dans la maison calcinée.
"William Spengler était équipé pour la guerre"
Selon Gerald Pickering, le chef de la police de Webster, William Spengler était "équipé pour la guerre, pour tuer des innocents ". Il disposait de trois armes à feu : un revolver, un fusil à pompe et un semi-automatique comme celui employé dans la tuerie de Newtown le 14 décembre. Pourtant sa précédente condamnation lui interdisait en principe de se procurer un tel arsenal.
De quoi alimenter encore le débat sur la détention d'armes aux États-Unis. Le président Barack Obama a évoqué l'hypothèse d'un rétablissement de la loi qui interdisait la vente de fusils d'assaut adoptée en 1994 sous la présidence Clinton. Hypothèse rejetée en bloc dimanche par la National Rifle Association, lobby américain des armes à feu.
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