Deux Français tués dans l'assaut en Algérie : le film des événements de la journée
01:44 : Ce que l'on sait des opérations en milieu de nuit . L'assaut en lui-même semble donc terminé. Mais cela ne veut pas dire pour autant que l'ensemble des opérations militaires sont closes. Si la "zone de vie", où étaient retenus la plupart des otages, est sous contrôle de l'armée, certains secteurs de l'usine échappent encore à la maîtrise des militaires.
On sait qu'au moins trente otages sont morts dans les opérations, dont un français. Du côté des activistes preneurs d'otages, il y aurait onze morts, et parmi eux figurerait aussi un ressortissant français.
Enfin, l'Algérie risque de devoir rendre des comptes à la communauté internationale dans les heures à venir. Plusieurs pays, et notamment les Etats-Unis et le Royaume-Uni, ont fait part de leur mécontentement de ne pas avoir été consultés ou au moins avertis avant que l'assaut soit lancé.
> Plus de précisions sur ce que l'on sait à l'heure actuelle dans notre article : Une journée entre inquiétude et incompréhension
01h06 : Le frère de l'otage irlandais rescapé livre des informations qui permettent d'avoir un aperçu de la façon dont se sont déroulées les opérations : "Les ravisseurs étaient en train de déplacer les otages entassés dans cinq jeeps à partir d'un endroit du complexe. Ils ont été interceptés par l'armée algérienne. L'armée a bombardé quatre des cinq véhicules et quatre ont été détruits. Le véhicule dans lequel se trouvait mon frère a eu un accident et Stephen a réussi à en profiter pour s'échapper ".
00h51 : Les Etats-Unis confirment qu'ils n'ont pas été informés de l'intervention algérienne. "Nous n'étions pas au courant de l'intervention en avance ", a déclaré un responsable américain. Il ajoute que les Etats-Unis avaient "fortement encouragé " l'Algérie à faire de la sécurité des otages sa priorité.
00h35 : Le gouvernement japonais annonce que trois de ses ressortissants retenus en otage ont été libérés et "mis en sûreté ". En revanche, 14 autres otages japonais sont toujours portés manquants.
23h15 : Seule une partie du complexe de Tiguentourine, la "base de vie", est sous le contrôle de l'armée. Les bilans de victimes sont donc encore provisoires.
22h00 : Selon un responsable de la sécurité algérienne, au moins onze activistes, dont un Français ont été tués pendant l'assaut mené par l'armée . Trente otages auraient également perdu la vie, dont un Français .
20h53 : Selon des responsables algériens cités par l'agence de presse officielle APS, l'opération militaire a pris fin . Il n'y a pas, pour l'instant, de bilan officiel.
20h00 : Cité par l'agence de presse Reuters, un employé algérien du site gazier affirme que les preneurs d'otages ont annoncé dès le début qu'ils ne tueraient que les "chrétiens et infidèles". L'homme de 53 ans originaire d'In Amenas a réussi à s'enfuir du complexe de Tiguentourine. Selon son témoignage, les terroristes "étaient très bien préparés et connaissaient le site" .
19h43 : Le Premier ministre britannique David Cameron annule un discours jugé très important sur l'Europe prévu vendredi à Amsterdam, à cause de la situation en Algérie. Selon les services du 10, Downing Street, il faut s'attendre à de mauvaises nouvelles concernant les otages. David Cameron, qui va rester en Grande-Bretagne vendredi, a également parlé au président américain Barack Obama pour évoquer la situation en Algérie.
PM spoke to Obama this afternoon, they shared developments in #Algeria: priority is to establish facts on the ground
— No. 10 Press Office (@Number10press) January 17, 2013
19h42 : La Norvège n'a aucune nouvelle de neuf de ses ressortissants affirme le Premier ministre. Le pays va envoyer par ailleurs un avion avec du personnel et des équipements pour aider ses ressortissants éventuellement blessés. Le site d'In Amenas est notamment exploité par une entreprise norvégienne, Statoil, dont huit employés ont été placés en sécurité. Conjointement avec la compagnie britannique BP, qui exploite elle aussi le site, Statoil va rapatrier à l'aide de trois évions spécialement affrétés des "personnels non-essentiels", dont certains sont attendus dès ce soir en Norvège.
19h24 : La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a demandé aux ambassades et entreprises américaines en Afrique du Nord de renforcer leurs dispositifs de sécurité.
19h13 : Des entreprises françaises envisagent de rapatrier leurs employés des "zones à risque", dont l'Algérie, affirme le président de l'Union française des industries pétrolières, Jean-Louis Schilansky, qui s'exprimait en marge des voeux de François Hollande aux "forces vives" à l'Elysée. Il précise également que "la sécurité va être renforcée dans toutes ces zones-là" .
19h08 : "L'opération de l'armée se poursuit" sur le site gazier, selon le ministre algérien de la Communication Mohamed Said, interrogé en direct à la télévision. Le ministre précise également que "de nombreux terroristes ont été tués", tandis que l'opération de sauvetage des otages continue. Il n'est pas possible pour l'instant de les "chiffrer définitivement". Alger reste en contact avec les pays concernés par la prise d'otages, a-t-il ajouté.
18h54 : Un otage irlandais est libre et "sain et sauf" affirment les autorités irlandaises. L'homme de 36 ans assurait sur le site une mission d'ingénierie et de supervision. Il a réussi à contacter sa famille en Irlande du Nord.
18h20 : Le président de la République François Hollande a pris la parole en marge de ses voeux au monde économique au palais de l'Elysée : pour lui, la prise d'otages semble "se dénouer dans des conditions dramatiques".
Ce qui se passe en #Algérie justifie encore davantage la décision prise au nom de la France d'intervenir au #Mali
— Élysée (@Elysee) January 17, 2013
Il a cependant ajouté qu'il ne disposait "pas encore de suffisamment d'éléments pour en faire une évaluation".
18h16 : Depuis Washington, la Maison Blanche par la voix du porte-parole de la Présidence Jay Carney se dit "inquiète", et à l'image de la Grande-Bretagne, souhaite des "éclaircissements" de la part des autorités algériennes. Les Etats-Unis cherchent toujours à déterminer le nombre éventuel de victimes et leurs nationalités, mais la Maison Blanche pense que des Américains font partie des otages.
18h15 : Ce que l'on sait de l'assaut en début de soirée . A priori, l'assaut est pratiquement terminé. A tel point que le porte-parole des djihadistes, abondamment cité par l'agence mauritanienne ANI, ne parle plus...
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34 otages étrangers tués, sept toujours en vie (trois Belges, deux Américains, un Japonais, un Britannique), selon l'agence ANI. Sauf que la Belgique dément formellement avoir des ressortissants sur place. Et u ne quinzaine d'assaillants abattus .
- 600 otages algériens libérés , selon l'agence algérienne APS. En fait d'otages il pourrait simplement s'agir de travailleurs algériens, qui se sont retrouvés coincés... mais n'étaient pas formellement prisonniers. Toujours selon APS, l'armée a libéré quatre otages étrangers , deux Britanniques, un Français et un Kényan.
18h08 : Un drone américain a survolé le site, selon un responsable américain... qui n'en dit pas plus sur le bilan de l'opération.
17h49 : La Belgique dément que des ressortissants fassent partie des otages. Un peu plus tôt, un porte-parole des assaillants avait avancé le chiffre de trois Belges survivants.
17h42 : La Grande-Bretagne regrette de ne pas avoir été informée par l'Algérie de l'intervention qui se préparait. David Cameron a appelé son homologue, Abdelmalek Sellal, pour le lui dire ce midi. Selon le porte-parole britannique, "le Premier ministre algérien a expliqué que la situation évoluait très rapidement et que, aux yeux du gouvernement, il fallait agir immédiatement ". Sans prévenir, donc...
16h28 - L'armée algérienne semble avoir donné l'ultime assaut. "Des avions de combat et des unités au sol ont entamé une tentative de prendre en force le complexe" , raconte le porte-parole des islamistes à l'agence mauritanienne ANI. Les djihadistes menacent désormais de "tuer tous les otages si les forces algériennes parviennent à entrer dans le complexe" .
16h22 - Et pendant ce temps, BP, le groupe pétrolier britannique, annonce être en train d'évacuer d'Algérie son personnel non-essentiel... "La situation demeure incertaine" sur le site d'In Amenas, ajoute pudiquement BP.
16h17 - Toujours la confusion, et un nouveau bilan de l'assaut algérien, selon l'agence ANI : 34 otages étrangers ont été tués, sept sont toujours en vie (trois Belges, deux Américains, un Japonais, un Britannique).
Si l'on ajoute les 15 étrangers qui ont réussi à s'échapper ce matin, le compte n'y est plus : hier on parlait au total de 41 étrangers otages...
16h14 - Toujours selon l'agence algérienne APS, ce sont finalement quelque 600 otages algériens qui ont été libérés par l'armée. Ils travaillaient sur le site de Tiguentourine, à 40 km d'In Amenas.
15h55 - Selon l'agence de presse algérienne APS, les quatre otages étrangers libérés par l'armée sont deux Britanniques, un Français et un Kényan.
15h38 - Les ravisseurs annoncent que ne restent en vie que sept otages occidentaux - deux Américains, trois Belges, un Japonais et un Britannique. Leur porte-parole appelle les responsables du complexe à "secourir les otages blessés" .
15h32 - L'armée algérienne a libéré quatre otages étrangers, selon l'agence Algérie presse service.
15h23 - A son tour, Paris confirme qu'une "opération est en cours" en Algérie et "se tient informé" de la situation. Sans autre précision...
15h18 - Selon une source locale interrogée par l'agence Reuters, six otages étrangers et huit ravisseurs ont été tués par une frappe de l'aviation algérienne qui a frappé un véhicule.
15h15 - Toujours selon l'agence ANI, qui cite un ravisseur, il reste encore des otages étrangers (vivants) : deux Américains, trois Belges, un Japonais et un Britannique .
15h13 - L'opération est-elle terminée désormais ? Il reste encore des otages, selon des sources algériennes.
15h10 - Qui sont les islamistes responsables de la prise d'otages ? Le groupe s'appelle "Les signataires du sang".
15h - Londres confirme qu'"une opération est en cours" en Algérie. Du moins, ce sont les autorités algériennes qui ont informé le ministère britannique des Affaires étrangères.
14h59 - De source algérienne, on précise qu'il reste toujours des otages sur le site. Et que 180 otages algériens seraient parvenus à s'enfuir.
14h56 - Le chef des preneurs d'otages, un certain Abou Al-Baraa, aurait été tué dans l'assaut, selon le porte-parole des islamistes, cité par l'agence ANI.
14h36 - On en sait un peu plus sur les circonstances de l'attaque. Toujours selon l'agence mauritanienne ANI, l'armée algérienne est intervenue au moment où les ravisseurs essayaient de transporter, en véhicules, une partie des otages vers un lieu plus sûr.
14h10 - L'Agence mauritanienne ANI annonce que 34 otages occidentaux et 15 islamistes ont été tués par les frappes de l'armée algérienne. Une information invérifiable pour le moment.
Reste que l'on estimait hier à 41 le nombre d'otages étrangers... et qu'une quinzaine se seraient échappés dans la matinée. Le compte n'y est pas vraiment.
13h30 - L'armée algérienne n'a pas fait dans la demi-mesure. Elle avait toujours averti qu'il était hors de question de négocier avec les islamistes ; à la mi-journée, elle a donné l'assaut contre le site gazier d'In Amenas.
Des hélicoptères militaires ont ouvert le feu, et bombardé les lieux, selon l'agence mauritanienne en ligne ANI, généralement bien informée sur les groupes islamistes. L'agence cite un des ravisseurs sur place, qui parle de deux otages blessés dans l'assaut.
D'ailleurs, combien reste-t-il d'otages sur place ? Difficile de le savoir précisément. On parlait hier de quelque 150 Algériens retenus, et d'une quarantaine d'étrangers - 41 selon un des chefs des ravisseurs. Mais dans la matinée, une trentaine d'Algériens, et 15 étrangers, se sont fait la belle. Un peu plus tard, ce sont les services de sécurité algériens qui ont annoncé la libération de 25 otages étrangers. Difficile à suivre, donc...
13h27 - Et parmi eux, des Français. La confirmation - tardive - est venue de la bouche de François Hollande lui-même, à l'Elysée. Lors d'une conférence de presse commune avec le Premier ministre portugais, il a juste déclaré : "il y en avait, il y en a sur ce site" .
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