Détenu franco-palestinien: pas de libération
Benjamin Netanyahu a rejeté jeudi la demande de Nicolas Sarkozy de libérer par anticipation un détenu franco-palestinienBenjamin Netanyahu a rejeté jeudi la demande de Nicolas Sarkozy de libérer par anticipation un détenu franco-palestinien
Le président français Nicolas Sarkozy avait écrit aux autorités israéliennes pour demander une "mesure de clémence" pour Salah Hamouri, qui est accusé d'avoir projeté d'assassiner un rabbin à Jérusalem.
Le Premier ministre israélien a rejeté sa demande, a indiqué un responsable gouvernemental qui a requis l'anonymat.
Le Conseiller juridique du gouvernement Menahem Mazouz, qui fait office de procureur général, a également estimé que ce Palestinien continuait à "représenter un danger pour la sécurité du pays", toujours selon ce responsable.
Salah Hamouri, 24 ans, fils d'une Française et d'un Palestinien de Jérusalem-est et citoyen français, a été arrêté en 2005. Un tribunal militaire israélien l'a reconnu coupable d'avoir projeté d'assassiner le chef spirituel du parti ultra-orthodoxe Shass, le rabbin Ovadia Yossef et l'a condamné à 7 ans de prison.
Il a aussi été reconnu coupable d'appartenir au FPLP (Front populaire de libération de la Palestine), organisation laïque de résistance palestinienne de gauche. Salah Hamouri a plaidé coupable pour écoper d'une peine moins lourde. Mais ses avocats, soulignant que l'accusation n'avait aucune preuve tangible, ont toujours affirmé que le projet d'attentat n'avait jamais connu le moindre début d'exécution.
Fin juillet, la commission de révision des peines avait refusé d'accorder à Salah Hamouri une réduction d'un tiers de la peine. Les détenus de droit commun en bénéficient en règle générale pour bonne conduite, contrairement aux détenus pour atteintes à la sécurité.
"Les autorités françaises n'ont cessé d'apporter leur soutien à notre compatriote depuis son incarcération", avait déclaré la semaine dernière Romain Nadal, porte-parole du Quai d'Orsay. Il avait précisé que Denise Hamouri, la mère du détenu, avait été reçue par le chef de la diplomatie Bernard Kouchner, ainsi qu'à la présidence le 25 juin.
Le maire de Paris, Bertrand Delanoë, en visite à la mi-juin en Cisjordanie et en Israël, avait vainement demandé au président israélien Shimon Peres de lui accorder une remise de peine après avoir rencontré sa mère Annick-Denise Hamouri.
Des groupes de solidarité avec les Palestiniens mènent campagne en France pour obtenir la libération de Salah Hamouri, faisant valoir qu'il est français, comme Gilad Shalit, soldat israélien détenu par les islamistes du Hamas dans la bande de Gaza depuis 2006 et pour lequel les autorités françaises se sont largement mobilisées.
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