Des scènes de guerre ont eu lieu dans la nuit de vendredi à samedi à Aden qui ont fait quatre morts selon les hôpitaux
Quarante autres personnes ont été blessées lors de la dispersion de plusieurs manifestations dont la principale s'est tenue dans le centre d'Aden, selon des témoins.
Cette grande ville du sud du Yémen est à la pointe de la contestation contre le régime du président Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis 32 ans.
"Notre quartier a vécu de véritables scènes de guerre menées par des éléments de la garde républicaine qui ont pris pour cible des jeunes innocents voulant manifester pacifiquement", a déclaré un habitant sous couvert de l'anonymat.
L'intervention musclée des forces de sécurité a eu lieu en dépit d'un ordre donné jeudi par le président Saleh de protéger les manifestants quand ils protestent de manière pacifique.
Les manifestations ont pris de l'ampleur après l'annonce de la mort d'un manifestant de 17 ans, Mohammed Ahmed Saleh, qui a été touché vendredi après-midi par des tirs de la police, avant de succomber à l'hôpital, selon des sources médicales.
La foule en colère a envahi plusieurs quartiers de la ville. Certains manifestants ont érigé des barricades et d'autres ont tenté d'attaquer des postes de police. Au cours de ces heurts, deux autres manifestants auraient trouvé la mort, selon des sources hospitalières.
Ces décès portent à 16 le nombre de morts à Aden depuis le début de la contestation le 27 janvier contre le régime du président Saleh.
Deux autres personnes ont été tuées à Sanaa et une troisième à Taëz, ville située au sud de la capitale qui connaît depuis deux semaines un sit-in permanent.
Cette journée qui était voulue comme celle du "début de la fin du régime" de M. Saleh, a rassemblé vendredi des centaines de milliers de manifestants dans tout le pays dont quelque 100.000 dans la seule capitale Sanaa.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.