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Des milliers de Tunisiens se sont rassemblés dimanche à Tunis pour réclamer le respect de la liberté d¿expression.

Les manifestants dénonçaient également les violences survenues après la diffusion du film franco-iranien Persepolis sur Nessma TV.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Des manifestants devant le siège de la chaîne de télévision Nessma TV, à Tunis, le 14 octobre 2011. (FETHI BELAID / AFP)

Les manifestants dénonçaient également les violences survenues après la diffusion du film franco-iranien Persepolis sur Nessma TV.

"Le peuple veut la liberté d'expression", "La Tunisie est pour tous", "Tunisie libre, exit les forces rétrogrades" : tels étaient les slogans qui ont résonné dimanche sur la place Pasteur, à Tunis. Les participants au cortège s"étaient donné rendez-vous via le réseau social Facebook, sous le slogan « libère-moi ». Ils ont ensuite rallié la Place des Droits de l"Homme.

Certains s'étaient scotchés la bouche, en signe de protestation, à l'appel des organisateurs sur le réseau social. Un important dispositif de police a contrôlé cette marche qui s'est déroulée sans aucun incident dans les rues, habituellement désertes dimanche.

Cette marche était organisée en réponse à plusieurs rassemblements survenus les jours précédents en Tunisie, impliquant notamment des salafistes. Ceux-ci protestaient contre la diffusion par la chaîne télévisée Nessma TV du film d"animation Persepolis. L"œuvre de Marjane Satrapi a suscité de violentes réactions au sein des milieux extrémistes et choqué une partie de la population tunisienne, en raison d'une scène figurant Dieu, chose considérée comme blasphématoire et proscrite dans l'islam.

Le film avait été diffusé sans problème en Tunisie, mais c'est sa version en dialecte tunisien produite par la chaîne et jugé blasphématoire qui a mis le feu aux poudres. Le PDG de Nessma, Nabil Karoui, a présenté ses excuses au peuple tunisien. Son domicile a été attaqué par une centaine d'hommes. A l'antenne, une journaliste de Nessma TV avait dénoncé "l'incitation de quelques imams à commettre des crimes à l'encontre des employés de la chaîne", notamment à l'occasion des prêches de vendredi, jour de prière.

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